Le président sud-africain Thabo Mbeki vient d'affirmer devant l'Assemblée nationale de son pays que les traitements anti-rétroviraux étaient aussi dangereux que le sida. «Il existe de nouvelles recommandations selon lesquelles les anti-rétroviraux deviennent aussi dangereux pour la santé que la maladie qu'ils sont censés traiter», a-t-il déclaré, affirmant qu'il s'appuyait sur des recommandations publiées cette année par les Center for disease control (CDC) d'Atlanta (Etats-Unis). Selon lui, ces recommandations «révisent radicalement l'utilisation de ces médicaments». M. Mbeki a indiqué avoir trouvé ces informations sur le site Internet des CDC. Il a suggéré aux médecins sud-africains prescripteurs d'anti-rétroviraux de prendre ces données en considération.Le président sud-africain défend depuis deux ans une position très controversée sur le sida et les anti-rétroviraux, proche de celle défendue par un petit groupe de scientifiques dissidents ; il remet notamment en cause le lien de causalité entre le VIH et le sida. Le gouvernement sud-africain refuse toujours de distribuer des médicaments anti-rétroviraux dans le service public de santé. Selon des statistiques officielles, l'Afrique du Sud comptait 4,7 millions de séropositifs fin 2000.