Le ministre italien de la santé, Girolamo Sirchia, vient de lancer une véritable chasse aux fumeurs en infraction avec la loi, qui s'est traduite par plus de 700 contrôles en deux jours et 372 amendes. En Italie, il est interdit de fumer dans les édifices publics (ministères, bâtiments régionaux et communaux), les hôpitaux, les écoles, les moyens de transports, les centres sportifs, les lieux de spectacles fermés, les restaurants (excepté dans la zone fumeurs), les magasins, les casernes et les prisons. L'Agence France-Presse rappelle que l'amende encourue par les contrevenants va de 25 euros à 250 euros. Mais, quiconque fume près d'une femme enceinte ou d'enfants de moins de 4 ans peut avoir à débourser jusqu'à 500 euros.Les responsables de lieux publics sont, en outre, tenus d'afficher les panneaux d'interdiction dans les zones concernées et de les faire respecter. Sinon, l'amende prévue va de 200 à 2000 euros. Quelque 65 amendes ont été dressées dans ce cas au cours des derniers jours. En présentant sa campagne dans une émission politique grand public, M. Sirchia, partisan de la «tolérance zéro», a incité les gens à dénoncer les infractions en faisant le 112 pour appeler les carabiniers. Le slogan retenu pour cette campagne est «Nous en avons plein les poumons». Les premières inspections ont été menées dans la région de Gênes (nord-est). Elles se sont poursuivies mercredi dans les grandes villes : Milan, Rome, Naples et Palerme.La palme des infractions va à Naples. Les policiers ont dressé 198 contraventions dans des hôpitaux. Ils ont en outre infligé 47 amendes à des gens fumant dans des cinémas et des théâtres. A l'aéroport de Rome, passé au crible par les carabiniers, deux infractions ont été retenues en 24 heures : un passager fumait dans une salle d'embarquement internationale, un autre dans des toilettes. Prix de l'amende : 50 euros chacun. Dans les hôpitaux, les infractions ont été peu nombreuses : une douzaine à Rome sur 159 vérifications. Cette campagne monopolise un effectif de 100 policiers, a indiqué la police anti-stupéfiants.