Les autorités sanitaires américaines ont approuvé l'utilisation d'injections de toxine botulique à usage cosmétologique, feu vert qui devrait doper les ventes de ce produit à une époque où les babyboomers ne cessent de lutter contre leur vieillissement...La Food and Drug Administration a donc autorisé l'usage cosmétique du Botox d'Allergan, une protéine diluée dérivée du germe du botulisme qui, provoquant un relâchement des muscles et les empêchant de se contracter, fait disparaître rides et pattes-d'oie. Cette formule est capable de masquer les rides dans les 24 à 48 h après l'injection, traitement à répéter en cure de rajeunissement au moins tous les quatre mois pour un coût de 300 à 400 dollars américains.Déjà utilisée dans certaines indications neuromusculaires, cette protéine a déjà été largement prescrite en cosmétologie par les médecins américains bien avant l'autorisation officielle des autorités sanitaires : d'après la Société américaine pour la chirurgie plastique esthétique (ASPS) 1,6 million d'Américains en auraient déjà bénéficié ! Le Botox est aussi très populaire outre-Atlantique en injection sous les aisselles pour faire «cesser la transpiration»...L'autorisation de la FDA va probablement faire bondir les ventes d'Allergan. Ces dernières étaient déjà passées de 25,3 millions de dollars en 1993 à 309,5 millions de dollars en 2001. Botox est l'une des deux formes de traitements à base de toxine botulique, l'autre étant Myobloc (du groupe irlandais Elan Pharmaceuticals).«La décision de la FDA est importante pour tous ces gens qui envisageaient ce traitement mais avaient besoin d'être rassurés», a affirmé Edward Luce, président de l'ASPS.«Une de nos récentes enquêtes montre que 72% des personnes interrogées ayant songé à ce traitement seraient prêtes à le suivre avec ce feu vert. Ainsi, comme l'observent les chirurgiens plastiques depuis des années, de plus en plus de gens sont prêts à agir pour leur santé et leur apparence.» L'ASPS lance toutefois un avertissement pour éviter un usage abusif ou non professionnel, notamment en cas d'injections réalisées par des praticiens non formés, dans des lieux peu appropriés (instituts de beauté, clubs de gymnastique, chambres d'hôtel), avec un risque technique, hygiénique, sanitaire et médical bien réel.