Le gouvernement canadien a annoncé à la mi-juillet la première d'une série de nouvelles mesures contre l'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB ou maladie de la vache folle) dans le but de rassurer ses partenaires étrangers sur la sûreté de ses produits bovins après la découverte d'un premier cas d'ESB sur le sol canadien en mai dernier.Les ministres de l'Agriculture et de la Santé, Lyle Vanclief et Ann McLellan ont annoncé au cours d'une conférence de presse commune que tous les abattoirs canadiens seront obligés, à compter du 24 juillet, de supprimer la cervelle et la moelle épinière des bovins âgés de plus de 30 mois afin de prévenir la possible contamination de la chaîne alimentaire humaine.On sait que les matériaux à risques spécifiés (MRS) sont, chez les animaux atteints, des tissus où l'on retrouve les plus hauts titres infectieux du prion pathologique responsable de l'ESB. «Les recherches scientifiques ont démontré que ces tissus sur les bufs âgés de moins de 30 mois ne recèlent aucun agent infectieux», ont indiqué les deux ministres dans un communiqué. Une partie de l'intestin grêle sera aussi retirée des carcasses de tous les bovins.L'Agence France-Presse rappelle que le Canada avait confirmé le 20 mai la découverte d'un cas unique de vache folle sur un animal de race Angus. La vache avait été abattue fin janvier en Alberta après avoir été jugée impropre à la consommation.Les Etats-Unis, qui absorbent près de 70% des exportations bovines du Canada, avaient immédiatement fermé leur frontière à l'ensemble des ruminants canadiens et leurs produits dérivés. Une trentaine de pays avaient imité Washington, paralysant du jour au lendemain l'industrie du buf et de l'élevage au Canada, qui génère un chiffre d'affaires annuel de quelque 7,5 milliards de dollars canadiens (5,3 M USD). L'industrie canadienne, troisième exportatrice au monde, affirme que la fermeture des marchés étrangers lui fait perdre environ 27 millions de dollars (19 M USD) par jour.