La Fédération française de cardiologie (FFC) vient de lancer une opération d’information-prévention originale contre l’infarctus du myocarde féminin. C’est une (assez) troublante vidéo de moins de deux minutes. Moins de deux minutes avec (dans l’ordre) la demande en mariage, la rupture (« il la quitte ») et l’orgasme. Puis l’infarctus (du myocarde).1
« Différentes comédiennes sont auditionnées pour un casting dont elles ne connaissent pas la finalité, explique la FFC. Elles sont invitées à improviser des émotions sur le vif. Leur interprétation, sincère et spontanée, semble satisfaire la Directrice de casting qui les dirige, sauf la dernière prise. Et vous, qu’auriez-vous fait ? »
Cette initiative coïncide avec la « Journée mondiale du cœur » et entend alerter les femmes sur des symptômes pouvant révéler un infarctus. Souvent méconnus, ils sont différents de ceux ressentis par les hommes. Ainsi près de la moitié des femmes de moins de 60 ans, victimes d’un infarctus du myocarde n’ont pas ressenti les symptômes classiques chez les hommes (douleurs dans la poitrine irradiant le bras gauche et la mâchoire). Les femmes, elles, doivent s’alerter face à trois signes atypiques : la sensation d’épuisement, l’essoufflement à l’effort et les nausées.
Une attention particulière est nécessaire de la part des jeunes femmes qui savent qu’elles ont (au moins) un facteur de risque cardiovasculaire : consommation de tabac, stress, sédentarité, hypertension artérielle, anomalies des taux sanguins de graisse, diabète, etc. Cette vidéo coup de poing sera (dans un premier temps) diffusée exclusivement sur les réseaux sociaux. La FFC demande à ne pas hésiter à le partager. On peut prendre un pari : son message sera entendu.
C’était un vieil abcès hospitalier, financier et administratif. Il pourrait être bientôt résorbé. A compter du 1er novembre 2016, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) met en place une « offre de soins publique sélectionnée à partir d’équipes volontaires. L’AP-HP sera en mesure de proposer à une patientèle étrangère la prise en charge de soixante-dix « pathologies adultes » et quarante « pathologies pédiatriques » à la fois standardisées et forfaitisées (forfaits tout compris, réglables en prépaiement). Dans chacun des douze groupes hospitaliers concernés, un binôme référent administratif / médecin a été constitué pour assurer au mieux le parcours des patients.
Les établissements garantissent aux « patients non-résidents » les mêmes conditions d’accueil et de prise en charge que celles des assurés sociaux français – et ce sans « priorité d’admission » ni « traitement préférentiel ». Précision : les séjours de « patients non-résidents » n’ont pas vocation à représenter plus d’1 % des séjours à l’AP-HP. Quant aux services hospitaliers volontaires, ils se sont déjà engagés à suivre un cahier des charges simple en termes de réactivité et d’hôtellerie. Cette offre sera consultable en français et en anglais sur le site de l’AP-HP à partir du 1er novembre 2016.
Ce système vise à vider l’abcès des créances non recouvrées des séjours de ses « patients non-résidents ». Il faut ici savoir qu’il existe, en France, des patients qui ne sont ni couverts par l’assurance-maladie, ni bénéficiaires de l’Aide Médicale d’Etat, ni du dispositif dit de « soins urgents » pour les personnes résidant en situation irrégulière. Ils sont alors redevables de la totalité des frais d’hospitalisation ou de consultation. L’AP-HP a effectué fin 2014 un état des lieux exhaustif de la dette des « patients non-résidents » à son encontre. Une dette due par des particuliers, des organismes étrangers publics et privés, des assurances, des mutuelles, des caisses d’assurance-maladie ou encore des ambassades.
L’argent dû commence à rentrer dans les caisses, notamment en provenance d’Algérie et d’Arabie Saoudite (au total la dette des organismes a diminué de 31 % en un an, et celle des particuliers entame pour la première fois un mouvement à la baisse). Dans le même temps, l’attractivité du savoir-faire des soignants hospitaliers parisiens n’a en rien souffert de cette politique plus dynamique de recouvrement des créances : chaque année, l’AP-HP facture environ 100 M€ à des « patients non-résidents ».
Avec le prochain « paquet neutre », c’est la grande innovation du gouvernement français contre le fléau du tabac. Ce sera en novembre, et cela s’appellera « Moi(s) sans tabac ». Cette opération est présentée comme un défi aux fumeurs – un défi lancé par le ministère de la Santé pour les inciter à arrêter de fumer.
« Un mois sans fumer, c’est cinq fois plus de chance d’arrêter », font valoir les autorités sanitaires françaises, qui s’inspirent de l’expérience britannique : la campagne « Stoptober » mise en place par Public Health England.
Et ces mêmes autorités sanitaires s’adressent aux professionnels de santé pour qu’ils soient l’un des relais de cette campagne, fondée sur des messages positifs d’entraide et d’encouragements. Ces professionnels de santé disposent désormais d’un site dédié : pro.tabac-info-service.fr où ils peuvent trouver un « socle de connaissances » sur le tabagisme et des outils à l’accompagnement au sevrage pour aider leurs patients.
On ne connaît ni son nom ni son âge. On sait qu’il était mineur. Il vient de mourir, euthanasié et « à sa demande ». Cela s’est passé en Belgique. C’est la première fois depuis une modification de la loi belge sur l’euthanasie (modification adoptée en février 2014) qu’un tel geste a été pratiqué. Wim Distelmans, président de la Commission fédérale de contrôle et d’évaluation de l’euthanasie, explique qu’il (ou elle) souffrait d’une maladie en phase terminale et qu’il (ou elle) était néerlandophone. « Il n’y a heureusement que très peu d’enfants concernés, mais cela ne signifie pas que nous devrions leur refuser le droit à une mort digne », estime Wim Distelmans. Il précise que ce cas de figure demeure exceptionnel et réservé aux cas qualifiés de désespérés.
La Belgique est le seul pays au monde à autoriser l’euthanasie des mineurs atteints d’une maladie incurable. La loi dispose que le mineur doit se « trouver dans une situation médicale sans issue entraînant le décès à brève échéance », être confronté à une « souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée et qui résulte d’une affection accidentelle ou pathologique grave et incurable ». L’enfant ou l’adolescent doit prendre l’initiative de la demande. Les parents doivent également donner leur consentement.