Le ressentiment gangrène-t-il la relation soignant-soigné ?
Béatrice Schaad
Rev Med Suisse
2021; volume 17.
106-107
Les complotistes et autres haters qui se répandent sur les réseaux sociaux interrogent les motivations sourdes et supposément mijotées par des forces floues que dissimulerait le Covid-19. La philosophe et psychanalyste française Cynthia Fleury, qui travaille de longue date sur les pathologies de la démocratie, analyse dans son dernier ouvrage 1 le ressentiment dont elle soupçonne qu’il puisse menacer l’État de droit. Pour elle, « cette pulsion qui ne débouche sur aucun projet politique ni sur aucun acte démocratique n’est qu’un auto-empoisonnement de l’individu mais aussi de la société toute entière ».Si cette émotion paraît aujourd’hui caractériser notre actualité, Dolores Martin Moruno, historienne de la médecine à l’Université de Genève, rappelle qu’il fut un temps où le ressentiment n’existait pas, notamment parce que le rapport à l’État social était radicalement autre.2 Ainsi, elle décrit la Révolution française comme une « force gravitationnelle », où le ressentiment naît si...
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