Achevé d’imprimer en juin 2020 mais écrit dès 2016, il est très peu vraisemblable que la pandémie Covid-19 ait influencé l’écriture d’Après le monde, d’Antoinette Rychner (Buchet-Chastel 2020). Pourtant, la coïncidence est frappante. Cette fiction est l’impressionnante représentation, sous-tendue par une vive préoccupation, de ce vers quoi les évolutions actuelles peuvent nous entraîner.Notre compatriote (jeune, née en 1979) livre la vie imaginée de populations touchées par les conséquences des dérèglements climatique et écologique. Travail attachant, parfois grinçant, avec des airs de fable sombrement onirique, « moyenâgeuse », de saga scandinave ? Qui se passe dans les quelques décennies qui viennent, après l’effondrement de 2023, chez nous, et les pandémies de 2025 ! – selon le récit. Des petites communautés survivent comme elles peuvent, accueillant – ou pas – des gens paumés, rejetés, venus d’ailleurs. Groupes plus ou moins organisés, plus ou moins nomades. On suit plus préci...