En 2004, Celli et al. ont publié l’index BODE (figure 1) :
sous forme d’un score pronostique capable d’estimer la mortalité à 52 mois d’un patient avec BPCO en prenant en compte l’aspect pluridimensionnel de la maladie. Cette publication a représenté une avancée importante dans l’appréhension de la complexité des éléments pronostiques de la BPCO et a marqué le début d’une activité prolifique dans ce domaine.
L’index BODE a réuni d’emblée un certain nombre d’atouts : il avait été réalisé dans différents centres dans le monde et validé, avec un nombre relativement élevé de sujets. Son pouvoir de discrimination était satisfaisant. Son talon d’Achille était le test de la capacité d’effort par la mesure de la distance effectuée en marchant pendant 6 minutes. Comme si un couloir n’était pas à la disposition de tous. Le tableau 1 donne un aperçu des variations apportées dans l’application de cet index.
Des modifications ont donc été réalisées dans la formulation de la capacité d’effort en introduisant la mesure de la VO2 maximale (sur ergomètre) ou le test progressif de la navette , une spécialité de Leicester. D’autres ont procédé à une recalibration des éléments du score pour améliorer le rapport Observé / Prédit. Certains, enfin, ont introduit le nombre d’EA dans le score en plus ou en lieu et place de la capacité d’effort. Dans ce dernier cas, cet index modifié est parfaitement à la portée du médecin de premier recours puisqu’il n’exige pas une infrastructure particulière ( Cardoso 2007; Cote 2008; Puhan 2009 ; Soler-Cataluna 2009 ; Williams 2012).
Tableau 1 : Tableau résumant certaines données relatives aux variations de l’index BODE
Il apparaît cependant qu’aucune de ces variations sur un thème connu ne semble apporter un avantage certain par rapport à l’index BODE original, qui, depuis lors, a été validé à de multiples reprises dans de nombreux pays. L’index BODE est donc recommandé.