Les extrasystoles ventriculaires (ESV) sont fréquentes dans la population générale. Elles peuvent résulter d’une cardiopathie sous-jacente d’origine ischémique, hypertensive ou inflammatoire, et représentent alors un facteur pronostique défavorable. Certaines ESV sont l’expression de syndromes arythmiques héréditaires, alors que d’autres sont qualifiées d’idiopathiques lorsqu’elles surviennent en l’absence de cardiopathie structurelle et sont généralement considérées comme bénignes. Elles prennent le plus souvent leur origine dans les chambres de chasse ventriculaires, majoritairement la chambre de chasse droite. Une charge élevée en ESV peut engendrer une cardiomyopathie rythmique avec dysfonction ventriculaire progressive en l’absence de cardiopathie structurelle. Cette entité constitue néanmoins toujours un diagnostic d’exclusion.