Les études détaillées ont été lancées lundi par une réunion de tous les chefs de service concernés. Treize unités de l'Hôpital universitaire de Lausanne (CHUV), de l'hôpital de l'enfance et de l'hôpital orthopédique vont passer à la loupe les soins qu'ils fournissent et les cas qu'ils traitent. Pour les responsables, il s'agit de déterminer quelle partie de leur activité ambulatoire, en particulier dans le suivi post-hospitalier, pourrait être déléguée aux médecins de ville. Le but est de réaliser des économies dans l'enveloppe budgétaire 2001 des hospices cantonaux, qui chapeautent les trois établissements. Idéalement, ce transfert devrait permettre de trouver les 3,3 millions qui manquent encore, sur un total de 890 millions. (...)
«Face à des caisses-maladie qui bloquent leur participation globale, et qui ne reconnaissent pas l'augmentation des cas ambulatoires provoquée autant par le progrès médical que par le vieillissement de la population, nous devons chercher des transferts sur une médecine de ville qui est, elle, payée à l'acte», explique Luc Schenker. Si le transfert s'avère possible et profitable, le coût global des prestations offertes dans le canton ne diminuera pas, mais les budgets des institutions relevant des hospices seront allégés. Les trois établissements espèrent ainsi faire face aux pénuries qu'ils observent dans des domaines directement hospitaliers, et y arriver sans nuire à la vocation de formation et de recherche liée au statut universitaire, ni diminuer l'accessibilité générale aux soins. (...)
Laurent Busslinger
(Le Temps du 23 janvier 2001)