Le saumon d'élevage contient jusqu'à dix fois plus d'éléments polluants (dont des pesticides et des produits chimiques) qu'un saumon sauvage.
Des polluants organiques persistants (POP) sont retrouvés dans leur alimentation et certains d'entre eux, comme les polychlorobiphényles (PCB), à doses suffisamment fortes pour être toxiques vis-à -vis des systèmes nerveux, immunitaire et reproductif des consommateurs. «Ce qui me préoccupe en particulier c'est l'alimentation des enfants», a déclaré sur les ondes radiophoniques de la BBC le Dr Miriam Jacobs, de l'université de Surrey, auteur de l'une des études aboutissant à de telles conclusions. «Le risque d'infections et de troubles de l'apprentissage est bien plus grand pour les enfants qui auront consommé davantage de PCB». «Les résultats ont été très clairs : le saumon d'élevage a un niveau de contamination bien plus élevé», a confirmé le Dr Michael Easton, auteur d'une étude conduite au Canada. Pour sa part, le bureau londonien de l'Agence France-Presse rappelle que les délégués de 122 pays sont parvenus le 10 décembre dernier à un accord à Johannesburg sur une convention interdisant ou limitant l'usage de 12 polluants organiques persistants, dont les polychlorobiphényles.
Notons toutefois que ces substances existent en grandes quantités dans les océans et se retrouvent chez des poissons utilisés ensuite dans la chaîne alimentaire pour nourrir les saumons d'élevage.