Les activités sportives exposent celui qui les pratique à un risque accru de lésions physiques aiguës ou chroniques. Les blessures résultant d'une surcharge liée au sport augmentent sans cesse. Par contre, l'enseignement de sa médecine reste très limité. C'est pourquoi, sous l'impulsion du Pr Leyvraz, à Lausanne, a été fondé le réseau romand de médecine du sport. Ce réseau se veut un rapprochement et une collaboration entre les unités de médecine du sport des centres universitaires de Genève et de Lausanne. Il s'est associé à deux centres périphériques, la clinique romande et de réadaptation SUVA de Sion et le centre thermal d'Yverdon-les-Bains avec lesquels une collaboration est devenue très étroite. Rassemblant des experts dans les divers domaines de la médecine du sport, il a pour but final une prise en charge spécifique des athlètes et des sportifs en Suisse romande. Pratiquement, il se réunit et conduit une consultation ouverte où les cas difficiles ou inhabituels sont discutés. Cette consultation est d'ailleurs ouverte à l'ensemble des praticiens prenant en charge des pratiquants sportifs quels que soient leur niveau, leur âge ou leur sexe. En outre, le réseau s'est donné une mission d'enseignement, de recherche et de formation en médecine du sport. A cet effet, il est déjà impliqué dans le cours de formation pour l'obtention du certificat de capacité en médecine du sport, cours régi par la Société suisse de médecine du sport, dans la conduite de la journée romande de médecine du sport qui a lieu chaque année à Yverdon, le cours post-grade 3e cycle de bio-ingénierie médicale et depuis l'année dernière, dans une journée d'enseignement en médecine du sport qui a lieu à Sion. Enfin, un séminaire de médecine du sport est organisé annuellement, réunissant un grand nombre d'intervenants dans la prise en charge des sportifs, qu'ils soient médecins, physiothérapeutes, chiropraticiens, ostéopathes (la liste n'est pas exhaustive). Sur le plan de la recherche, divers projets sont en cours ; ces derniers réunissent un ensemble d'experts de ce réseau faisant pour une fois fi des différences cantonales de manière à pouvoir réunir les meilleurs résultats avec le maximum d'efficacité.Les contributions qui figurent dans ce numéro ont été écrites par les membres de ce réseau. Elles souhaitent établir un lien entre le spécialiste et le généraliste afin d'apporter à l'homme de terrain une meilleure formation dans la prise en charge optimale du pratiquant sportif.***Les lésions du cartilage sont particulières ; leur traitement est difficile. Cependant, il existe de nombreux témoignages de sportifs de haut niveau traités par des techniques que la presse de boulevard considère comme révolutionnaires. Il existe des pathologies bien précises, où il est possible d'appliquer des traitements novateurs. Il paraissait donc important de faire le point des possibilités thérapeutiques envisageables aujourd'hui dans ces pathologies.Les lésions méniscales sont fréquentes dans la pratique sportive, surtout dans les sports entraînant des rotations et des contacts au niveau du genou. On est loin du temps où l'ablation du ménisque entier était systématique. La thérapie actuelle est plutôt mini-invasive, voire complètement conservatrice depuis qu'il est possible, dans certains cas, de suturer les lésions méniscales. Les sutures méniscales ne sont malheureusement pas toujours possibles. Le temps de guérison restreint momentanément de manière importante la capacité sportive. Ce type de traitement ne peut donc s'appliquer à tous les sportifs pour lesquels le facteur temps est un élément essentiel dans la poursuite de leur carrière sportive.Le football est de loin le sport le plus populaire, en tout cas en Europe, en Amérique du Sud et en Afrique. Il n'en existe pas moins d'importantes fautes diététiques (alimentation et réhydratation). En effet, il y a peu de temps encore, il était interdit de se réhydrater en dehors de la pause qui intervient entre les deux mi-temps. La conséquence est la survenue fréquente de crampes que l'on ne voit nulle part ailleurs dans d'autres sports. Heureusement, les mentalités évoluent mais les connaissances restent encore limitées.Enfin, en raison des progrès thérapeutiques de la médecine moderne, l'espérance de vie dès la retraite augmente pratiquement annuellement. Réussir sa retraite, c'est rester le plus alerte possible le plus longtemps possible. De nombreuses associations dont Pro Senectute, grâce à la mise sur pied d'un passeport pour seniors, encouragent l'activité physique chez les aînés. Le test de marche rapide est la démonstration d'un test facile permettant de quantifier, d'une part, le niveau de capacité physique des aînés et, d'autre part, de mesurer la progression par un entraînement régulier.Ce numéro de médecine du sport reste un élément important de la formation continue. Que mes amis du sport qui m'ont aidé à le réaliser trouvent dans ces lignes l'expression de ma sincère reconnaissance. Sans leur collaboration spontanée et désintéressée, il n'aurait pas été possible de le réaliser.