Réponse au Bloc-notes «Corruption de données», du Dr B. Kiefer. Médecine et Hygiène no 2359 du 12 septembre 2001.Dans son Bloc-notes intitulé «Corruption de données», Bertrand Kiefer s'exprime sur la thématique de l'informatisation et l'échange des données médicales.Il y met à mal le projet IRIS du canton de Genève, avec une virulence surprenante.Mais M. Kiefer connaît-il le projet de Genève ? Sait-il et cela va l'étonner que ce projet est en parfaite cohérence avec ce qu'il appelle de ses vux à la fin de son article : un réseau d'échanges de données non hiérarchisé (c'est-à-dire un réseau décentralisé) qui respecte la liberté des individus (patients et professionnels) et n'ampute en rien les droits relevant de la protection de la sphère privée et les principes liés à la déontologie médicale ?Le projet de Genève n'est en rien mégalomaniaque. C'est, au contraire, un projet réfléchi, réaliste, aujourd'hui «balisé», et à la définition duquel seront associés de manière très pragmatique nos concitoyens (patients et professionnels) dans une totale transparence. Alors très certainement, ce projet est une forme de révolution car il dépasse les clichés par trop réducteurs.Comme nous le savons, nous ne ferons pas l'impasse de la société de l'information également dans l'environnement médical. Le tout est de savoir comment transformer cette opportunité en un véritable «plus» et en un projet humaniste en adéquation avec les attentes des uns et des autres.Le projet de Genève IRIS s'inscrit dans cette démarche et nous serions heureux de pouvoir l'exposer à M. Kiefer et, nous le souhaitons, aux lecteurs de Médecine et Hygiène.