Le ministère de la santé indien a pris des mesures pour soutenir la production de médicaments extraits de plantes médicinales (Lancet 2001 ; 358 : 1249). Identifiés sous le sigle «Système médical indien» (SMI), ces médicaments, qui incluent la médecine ayurvédique, constituent la base de la médecine traditionnelle indienne. Ils feront désormais l'objet de contrôles de qualité, depuis la culture jusqu'à la fabrication.Le gouvernement indien doit établir un registre des paysans qui cultivent des plantes médicinales, des commerçants de médicaments bruts, des laboratoires et des fabricants. Les commerçants devront stocker les plantes médicinales correctement et garder trace de leurs fournisseurs et de leurs stocks. Les autorités chargées d'attribuer des licences demanderont aux fabricants de soumettre une liste des différents types et des quantités de matériel à base de plantes médicinales utilisés pour produire des médicaments SMI.«Cela garantira la bonne quantité du matériel utilisé pour fabriquer les médicaments et aidera à construire une base de données sur l'utilisation des plantes», indique le ministère. Si nécessaire, la loi devra changé de façon à mandater les fabricants pour qu'ils maintiennent ces données, a dit un porte-parole du ministère.De façon à créer des standards de haute qualité pour les médicaments SMI, la législation a été amendée pour que des laboratoires privés puissent tester ces médicaments et le matériel utilisé lors de leur production. Des laboratoires privés accrédités seront responsables de tester la qualité des médicaments SMI. Ils se verront délivrer une licence pour trois ans s'ils passent le test d'une inspection gouvernementale.Le ministre de la Santé C. P. Thakur, a dit : «des tests et la certification corrects des produits SMI sont nécessaires pour obtenir la confiance du public». Pour le moment, bien que 18 départements gouvernementaux et 228 laboratoires soient engagés dans des activités liées aux plantes médicinales, ce secteur est largement non régulé. Désormais, le Conseil pour les plantes médicinales, soutenu par des conseils de l'Etat, coordonnera toutes les activités.«L'une des barrières principales à la croissance du secteur SMI est la pléthore d'agences et de lois qui gouvernent ce secteur. Chaque Etat possède ses propres règles et lois
De ce fait, le transport de matériel d'une partie à une autre du pays peut prendre plusieurs semaines, et des ingrédients volatiles de la plante peuvent se perdre en chemin», commente D. B. Anantha Narayana, chef de la Recherche et Développement à Dabur, qui fabrique des produits SMI à Sahibabad, dans l'Uttar Pradesh.Narayana a indiqué que le Conseil devrait encourager l'acquisition de matériel issu de sources cultivées plutôt que des forêts. Pour le moment, dans le secteur régulé du marché SMI, de 15 à 17% du matériel brut proviennent de cultures, et le reste de la forêt. Le gouvernement estime que le matériel brut qui est utilisé dans le marché non régulé est moissonné dans les forêts.