Edito: La formation continue : une nécessité et un défi
H. Bounameaux, Ph. de Moerloose
Rev Med Suisse
2002; volume -2.
21893
Résumé
Aucun médecin n'aurait l'idée de mettre en doute la nécessité de parfaire, compléter et mettre à jour ses connaissances. Toutefois, si tous s'accordent sur le principe, c'est lorsque les modalités d'application arrivent que les objections se font jour : exigences administratives démesurées, contrôles intempestifs, nombre d'heures de lecture non chiffrables, congrès à l'étranger à faire valider préalablement, ...Quasi simultanément avec la publication par la FMH du Règlement relatif à la formation continue obligatoire qui est entré en application le 1er janvier, l'angiologie, sous-spécialité de la médecine interne depuis 1991, a été reconnue par la Chambre médicale, le 5 mai dernier à Locarno, comme une spécialité à part entière.Il s'agissait dès lors de mettre à la disposition des spécialistes FMH un programme de formation continue dont les objectifs répondent tant aux exigences réglementaires qu'aux besoins des médecins. Les responsables académiques romands de la discipline (D. Hayoz à Lausanne et H. Bounameaux à Genève) ont décidé de traiter cette question sur le plan régional, en concertation étroite avec les praticiens installés et les angiologues en formation. Un Conseil de la formation continue romande en angiologie a été mis sur pied qui comprend les deux responsables académiques, un représentant des angiologues installés (le Dr Y. Christen, de Lausanne), un représentant des angiologues en formation (le Dr T. Merminod, de Genève) ainsi que le coordinateur du programme. Un catalogue d'objectifs est en cours d'élaboration par ce conseil, sous la coordination du Dr F. Becker, professeur associé à la Faculté de médecine de Besançon et médecin-consultant à la Division d'angiologie et d'hémostase des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG). Le but de ce programme est de permettre la mise à jour, à des degrés de profondeur variables suivant les sujets, de l'ensemble des objectifs relatifs aux maladies vasculaires et thromboemboliques, par cycles de trois ans.Le programme s'articulera autour :1) des colloques post-gradués des deux centres universitaires, dont la coordination sera améliorée ; 2) du congrès annuel de la Société suisse d'angiologie et d'autres manifestations ponctuelles et 3) de journées ou demi-journées (2 à 3 fois par an) consacrées aux aspects plus pratiques d'un sujet. C'est ainsi que le 27 septembre dernier s'est tenue à Genève la première demi-journée de ce type consacrée à la maladie aorto-iliaque. Une conférence introductive d'une heure a été suivied'ateliers pratiques d'Echo-doppler en petits groupes. Un article dans ce numéro reflète et prolonge cette manifestation tandis que, dans un même but pédagogique, nous introduisons dans ce numéro un article se rapportant à une histoire clinique, commentée par un expert.Le projet a reçu un accueil très positif des intéressés. Il s'agira de ne pas décevoir ces attentes sur le long terme et de ne pas éluder l'aspect financier qui a été mis entre parenthèses dans un premier temps. Ainsi, de l'exigence réglementaire au défi enthousiasmant, il n'y a qu'un pas mais ce pas requiert systématique, temps et... persévérance.
Contact auteur(s)
H. Bounameaux
et
Ph. de Moerloose
Division d'angiologie et d'hémostase
Département de médecine interne
Hôpitaux universitaires de Genève