Une Australienne de 69 ans, qui vient de se donner la mort après avoir absorbé une surdose létale de médicaments en présence d'amis et de membres de sa famille, ne souffrait pas d'un cancer au moment de son suicide. Telle est la conclusion après enquête du quotidien de Sydney, The Daily Telegraph.Selon le rapport d'un médecin, Nancy Crick n'était pas atteinte d'un cancer même si des traces des séquelles d'un ancien cancer ont été retrouvées lors de l'autopsie souligne le quotidien. Nancy Crick, qui avait déclaré que le cancer lui rendait la vie insupportable, est décédée à son domicile de Gold Coast, une station balnéaire située à l'ouest de l'Australie. Cette affaire a bien évidemment relancé le débat sur la légalisation de l'euthanasie dans ce pays.Apporter assistance à une personne qui se suicide est un délit en Australie et est passible dans l'état du Queensland d'une peine de prison à perpétuité. Le Dr Philip Nitschke, défenseur de l'euthanasie, avait déclaré que la malade avait «un cancer en phase terminale» et «avait été opérée à trois reprises.» Pour sa part la belle-fille de Nancy Crick, qui a tenu à conserver l'anonymat, a confirmé à la station de radio ABC, que sa belle-mère avait bel et bien un cancer et qu'elle était en train de mourir quand elle s'est suicidée.«Le droit à la vie», organisation australienne opposée à l'euthanasie a demandé à la police d'enquêter sur la mort de Mme Crick tout en rappelant qu'aider quelqu'un à se suicider était criminel. Cette association, basée dans le Queensland, a aussi accusé les militants pro-euthanasie d'avoir utilisé Mme Crick pour faire pression sur le gouvernement australien. Dans ce pays, trois personnes en phase terminale ont déclaré qu'elles étaient prêtes à imiter le geste de Nancy Crick.