Les établissements britanniques spécialisés dans la lutte contre la stérilité trompent les couples désireux d'avoir des enfants et les incitent à avoir des fécondations in vitro non indispensables. Tel est le point de vue publié dans les colonnes du Sunday Telegraph du Dr Sammy Lee, embryologiste. En outre, selon ce médecin, des erreurs de manipulation, comme celles qui ont conduit à la naissance en Grande-Bretagne de jumeaux noirs nés dans une famille blanche, ne sont pas rares.
L'Autorité de fertilisation humaine et d'embryologie, (HFEA), organisme de contrôle de l'aide à la procréation au Royaume-Uni, a pour sa part affirmé que «la confusion d'embryons est un événement extrêmement rare», qui survenait moins d'une ou deux fois par an. Le Dr Sammy Lee assure au contraire connaître personnellement une demi-douzaine de couples victimes d'une confusion d'embryons, des erreurs «émotionnellement dévastatrices pour les mères concernées». «Ils ont conclu un accord avec les cliniques concernées, généralement en échange de la gratuité de leur traitement et ont décidé de garder le silence», a-t-il précisé. Pour ce médecin, la HFEA «est gênée par un manque de financement et de ressources, et sa capacité à exercer une réelle influence est limitée.» Les spécialistes de la fécondation artificielle sont fortement motivés par l'argent mais plus encore par la détermination de «réussir à tout prix» à faire naître un enfant, quelles que soient les conséquences éthiques ou les conséquences sur les parents concernés, indique l'embryologiste. Selon lui, certaines cliniques ont recours à la fécondation in vitro beaucoup plus souvent qu'il ne le faudrait. «Je crois sincèrement que certaines cliniques augmentent leurs chiffres en poussant des couples jeunes à utiliser des ovules issus de dons (ou du don de sperme) plutôt que les leurs alors que rien cliniquement ne justifie le recours à de tels procédés.» Ce constat ne vaut-il que pour le Royaume-Uni ?