Le relèvement à 2500 francs de la franchise maximale pour l'assurance maladie de base n'a pas provoqué de révolution. La Berner Zeitung, qui a publié le 15 janvier une enquête sur la question, constate que la ruée sur les primes les plus basses n'a pas eu lieu.La CSS, second assureur du pays et seule caisse à avoir fourni des chiffres précis au journal, affirme que seuls 3,3% de ses 990 000 assurés de base ont opté pour la franchise à 2500 francs, malgré des réductions de primes pouvant atteindre 43%. Même les «bons risques» semblent avoir hésité face à la perspective de devoir débourser 2500 francs chaque année en cas de maladie.Le Groupe Mutuel, de son côté, confirme qu'il n'y a pas eu de ruée sur les très hautes franchises, sans donner davantage de détails. Enfin, sur la base d'une enquête auprès de 1000 assurés de différentes caisses, les responsables du site Comparis estiment tout de même à 6% le nombre d'assurés qui ont opté pour la franchise maximale.Un représentant des petites caisses, interrogé par la Berner Zeitung, estime que la majorité des Suisses n'est pas prête à prendre une franchise supérieure à 1500 francs environ, le «seuil de la douleur» en matière de risque maladie. L'économiste de la santé Willy Oggier se demande pour sa part si les assurés n'auront pas besoin de temps pour s'habituer à l'idée d'une franchise très élevée.