A propos du bloc-notes du 21 juin. RMS 2006;2:1672.L'excellent article de Bertrand Kiefer, paru dans le «Bloc-Notes» du n° 71 de cette revue («Derrière le sourire de Doris»), a retenu toute mon attention.Nous assistons à une dégradation progressive et programmée de nos conditions de travail.Nous voilà bien désarmés (je pense qu'il est temps d'en prendre conscience et de réagir) face aux lobbies des caisses-maladie et des firmes pharmaceutiques (coût souvent exorbitant des médicaments), largement défendus par nos parlementaires à Berne au sein de leurs conseils d'administration respectifs.Afin de défendre nos intérêts et peut-être avec une certaine naïveté, je propose l'alternative suivante :1. Réunion à l'automne d'«Etats généraux de la médecine» avec des représentants des patients, des médecins (plus précisément des professions médicales), des pharmaciens, des politiques, des caisses-maladie, de santésuisse et de l'industrie pharmaceutique. Le but de cette «commission», sur le modèle de la constituante vaudoise, serait d'émettre des propositions concrètes dans l'intérêt de tous.Je réalise le côté utopique de ce projet, très vraisemblablement rejeté par nos politiciens, d'où le 2e volet de l'alternative.2. En cas de refus du point 1, mobilisation générale des médecins et des patients en faveur de la caisse unique. Il s'agirait, dans mon esprit, d'un vote-sanction, car je ne suis pas totalement convaincu des avantages de cette solution.Si la mobilisation est efficace (sondages à 60-70% en faveur de la caisse unique à la fin de l'année), il n'est pas impossible que nos politiciens ainsi que les représentants des caisses-maladie et de santésuisse éprouvent des craintes et fassent des propositions raisonnables que nous serions (peut-être) à même d'accepter.