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ISO 690 Zanetti, G., Lazor-Blanchet, C., Petignat, C., Infections nosocomiales en médecine ambulatoire : importance et prévention, Rev Med Suisse, 2010/243 (Vol.6), p. 708–713. DOI: 10.53738/REVMED.2010.6.243.0708 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2010/revue-medicale-suisse-243/infections-nosocomiales-en-medecine-ambulatoire-importance-et-prevention
MLA Zanetti, G., et al. Infections nosocomiales en médecine ambulatoire : importance et prévention, Rev Med Suisse, Vol. 6, no. 243, 2010, pp. 708–713.
APA Zanetti, G., Lazor-Blanchet, C., Petignat, C. (2010), Infections nosocomiales en médecine ambulatoire : importance et prévention, Rev Med Suisse, 6, no. 243, 708–713. https://doi.org/10.53738/REVMED.2010.6.243.0708
NLM Zanetti, G., et al.Infections nosocomiales en médecine ambulatoire : importance et prévention. Rev Med Suisse. 2010; 6 (243): 708–713.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2010.6.243.0708
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Articles thématiques : Maladies infectieuses
7 avril 2010

Infections nosocomiales en médecine ambulatoire : importance et prévention

DOI: 10.53738/REVMED.2010.6.243.0708

Importance and prevention of nosocomial infections in the outpatient setting

The concept of nosocomial infections (or healthcare-related infections) applies to the outpatients clinics. However, data are scarce and imprecise in this setting compared with hospitals. The choice of preventive measures is therefore difficult. A lower risk in the outpatient facilities does not justify the complete implementation of hospital precautions. The latter can nevertheless be adapted since infection may be acquired during an ambulatory consultation through the same mechanisms as in hospitals. We propose a preventive strategy derived from standard precautions to be applied in every case, transmission-based precautions that are more rarely needed, and asepsis in case of invasive procedure.

Résumé

Le concept d’infections nosocomiales (infections associées aux soins de santé) inclut la pratique ambulatoire. Mais les données y sont beaucoup plus rares et imprécises qu’en milieu hospitalier, ce qui rend difficile le choix de mesures préventives. L’application de toutes les mesures hospitalières ne se justifie pas en cabinet médical, le risque d’infection nosocomiale y étant plus faible. Mais il est possible de s’en inspirer, partant du principe que l’on peut contracter une infection lors d’une consultation ambulatoire par des mécanismes analogues à ceux observés en milieu hospitalier. Cet article propose une stratégie de prévention basée sur une adaptation des précautions dites «standards», à appliquer dans tous les cas, sur des mesures additionnelles plus rarement indiquées et sur les règles d’asepsie lors de gestes invasifs.

Introduction

Le risque de contracter une infection nosocomiale à l’hôpital est une réalité épidémiologique avérée et souvent médiatisée. Or, il ressort de la définition même des infections nosocomiales (infections associées aux soins de santé) que ces complications concernent aussi la médecine ambulatoire. Cet aspect est cependant moins bien connu. Au point qu’il est difficile d’admettre d’emblée l’affirmation de Campos-Outcalt1 selon qui le cabinet médical est «... un lieu privilégié pour la propagation de maladies infectieuses... Les médecins devraient le concevoir pour prévenir ces propagations et ainsi servir d’exemple à la communauté». Certes, les connaissances actuelles ne suffisent pas à justifier que l’on accumule les contraintes logistiques qui découlent d’une opinion aussi extrême. Mais cela ne nous dispense pas de devoir choisir des standards de prévention dans la pratique ambulatoire. Cet article propose d’abord une réflexion sur l’importance des infections nosocomiales en cabinet médical, puis quelques mesures pour les prévenir.

Quelle est l’importance des infections nosocomiales en pratique ambulatoire ?

Trois perspectives vont nous servir à répondre à cette question.

Données scientifiques

Comme évoqué plus haut, ces données sont malheureusement rares. Si l’on excepte quelques domaines spécialisés (tels que l’hémodialyse chronique ou la chirurgie ambulatoire), il n’y a pas de programme de surveillance prospective de ces infections comme il en existe dans les hôpitaux. De toute manière, il serait souvent difficile d’établir une association entre une consultation en cabinet et une infection survenant ultérieurement.

Il découle de ce manque de suivi que la littérature donne du sujet une image très partielle, dominée par quelques séries de cas (telles que des transmissions de virus VHB, VHC ou VIH de soignants à patients, ou des contaminations secondaires à des défaillances techniques), ou des problèmes très spécifiques (par exemple des séries de kérato-conjonctivites à adénovirus dans des policliniques ophtalmologiques). Dans un article de 2001, Troillet et coll.2 proposaient une revue de ces données qui reste valide. Sur 62 séries d’infections nosocomiales ambulatoires publiées, l’origine était un soignant dans 19% des cas, un patient dans 21%, un médicament en multidoses dans 26%, un dispositif médical contaminé dans 23%, et l’environnement dans 5%. L’agent pathogène le plus souvent impliqué était le virus de l’hépatite B. On voit que cette littérature ne décrit que des infections épidémiques et exogènes (c’est-à-dire dont la source n’était pas le patient lui-même), donc une partie seulement des infections nosocomiales. Elle est lacunaire quant aux risques d’infections sporadiquement associées aux consultations ambulatoires dans les conditions habituelles, ou quant à l’impact des mesures d’hygiène. Un sondage réalisé récemment à l’occasion d’un colloque a d’ailleurs révélé des pratiques inhomogènes dans ce domaine (tableau 1).

Tableau 1

Enquête sur les pratiques d’hygiène de 70 médecins de premier recours

* Proportion de ceux qui pratiquent des sutures (n = 51) ; ** 33% répondent qu’ils ignorent la réponse à cette question.

Comparaison avec le milieu hospitalier

A défaut de pouvoir décrire par des données robustes les infections nosocomiales en pratique ambulatoire, on peut les situer par rapport au milieu hospitalier où leur épidémiologie est mieux documentée. Le tableau 2 répertorie quelques éléments de cette comparaison. On peut en déduire qu’il est opportun de s’inspirer des mesures d’hygiène hospitalière, mais justifié de les adapter.

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Tableau 2

Infections nosocomiales en médecine ambulatoire : éléments de comparaison avec le milieu hospitalier

Leçons de quelques épidémies récentes

Plusieurs épidémies récentes ou en cours, mettant en jeu différents modes de transmission, ont illustré que les cabinets médicaux jouent parfois un rôle de «concentrateur épidémiologique» dont il convient de tenir compte.

En 2003, l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) a fait de nombreuses victimes dans le personnel soignant, dont elle a illustré la vulnérabilité face aux infections respiratoires transmises par gouttelettes. Cette épidémie a induit des modifications de pratique dont il sera question plus bas.3

L’épidémie de rougeole qui a sévi en Suisse en 2008-2009 a fréquemment posé des problèmes de prises en charge dans les cabinets médicaux. Il est en effet difficile de se prémunir contre la transmission par aérosol de cette infection. Dans le passé, on considérait que 15% à 45% des cas de rougeole étaient contractés lors de visites médicales.

Enfin, la dissémination, en Amérique du nord particulièrement, de staphylocoques dorés communautaires résistant à la méticilline (community-aquired MRSA), virulents et très contagieux, illustre que le risque de transmission par contact existe dans les soins ambulatoires.4

Prévention en médecine ambulatoire

En l’absence de recommandations complètes spécifiques aux consultations ambulatoires, nous proposons une sélection de mesures (tableau 3) inspirées des concepts qui ont été progressivement élaborés pour le domaine hospitalier.5

Trois de ces mesures sont discutées ci-après plus en détail. Elles appartiennent aux précautions dites standards. Ces dernières – fondées sur le principe que toute consultation peut être une occasion de transmission d’un agent pathogène entre patient et personnel – sont ainsi nommées car elles s’appliquent dans tous les cas.

Hygiène des mains

Si les mains sont le principal vecteur de micro-organismes lors d’une activité de soin, ce n’est pas seulement du fait de la flore bactérienne qui les colonise en permanence. Les mains peuvent également héberger une flore transitoire : un contact manuel de quelques secondes avec un patient peut suffire pour que les mains soient colonisées par un micro-organisme dont le patient est porteur. Cette colonisation peut durer plusieurs minutes, voire plusieurs heures, soit assez longtemps pour transmettre le micro-organisme à un autre patient si aucune désinfection des mains n’est pratiquée entre deux.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait de ce thème un point central de sa campagne pour la sécurité des soins.6 Elle a résumé de manière simple les circonstances dans lesquelles les mains doivent être désinfectées (tableau 3), ceci afin de favoriser l’intégration de cette mesure sous forme de réflexe dans les gestes usuels. Quant au produit à utiliser, on recommande une des solutions hydro-alcooliques conçues pour cet usage, de préférence avec une teneur en éthanol > 85% (ou une teneur en isopropanol > 75%). Par rapport à un savon désinfectant, la solution hydro-alcoolique a une efficacité supérieure et plus rapide. Elle est en outre mieux tolérée par la peau lors d’utilisation répétée, entraînant moins de dermites d’irritation. En cabinet médical, on peut considérer qu’une solution hydro-alcoolique est indiquée dans toutes les situations sauf si les mains sont souillées. Dans ce cas, elle risquerait de fixer les protéines contenues dans les souillures, si bien qu’il vaut mieux laver des mains souillées avant de les désinfecter – ou les laver directement avec un savon désinfectant.

Tableau 3

Mesures d’hygiène pour prévenir la transmission d’infections lors de consultations en cabinet médical *

* Les mesures décrites sont des propositions qui n’engagent que les auteurs ; ** Liste adaptée à la pratique ambulatoire ; *** Cette indication officielle de l’Organisation mondiale de la santé concerne peu la médecine ambulatoire.

Matériel de protection : utilisation des masques

Les masques de classe II ou IIR selon la norme EN 14683 constituent un moyen d’éviter la transmission par gouttelettes qui caractérise la plupart des infections respiratoires lorsqu’on est à moins d’un mètre du patient. Dans cette optique, le port du masque doit être associé à la pratique de l’hygiène des mains, et parfois au port de lunettes de protection, face à un risque de projection. Cette habitude, bien intégrée dans la pratique des dentistes, pourrait être appliquée plus souvent lors de l’examen clinique de patients souffrant d’une infection respiratoire.

En 2003, l’épidémie de SRAS avait incité les Centers for diseases control and prevention américains à proposer des mesures pour éviter la dissémination d’infections respiratoires dans les filières de soins. Ces mesures, regroupées sous le nom de «hygiène respiratoire et étiquette toux»,3 comprennent une identification des patients avec symptômes respiratoires dès leur arrivée, leur placement à plus d’un mètre des autres personnes dans la salle d’attente, et le port d’un masque de soins – par eux-mêmes lorsque c’est possible – ainsi que par le personnel de soins lors de contacts rapprochés, la mise à disposition de mouchoirs jetables, de réceptacles et de dispensateurs de solution hydro-alcoolique. Les Américains recommandent l’hygiè­ne respiratoire et l’étiquette toux comme une mesure de routine ; elle est cependant contraignante, et pas forcément justifiée en regard des expositions de la vie sociale. Cela peut amener à ne la mettre en pratique que dans des situations épidémiologiques particulières comme la pandémie de grippe A(H1N1).

Vaccination du personnel

La vaccination du personnel de soins vise d’une part à le protéger d’un certain nombre d’infections et, d’autre part, à éviter qu’il transmette ces infections à des patients. Elle permet également d’éviter une éviction professionnelle en cas d’exposition.

Les mesures de protection du personnel relèvent de dispositions légales dans le cadre de la loi fédérale sur l’assurance accident (LAA), de l’ordonnance sur la prévention des accidents et maladies professionnelles (OPA), et de l’ordonnance de protection des travailleurs contre les risques liés aux micro-organismes (OPTM). De ces dispositions découle l’obligation pour l’employeur d’informer son personnel des dangers auxquels il est exposé et de prendre en charge la mise à sa disposition des mesures de protections recommandées, dont la vaccination. Cette obligation s’étend à tout le personnel, y compris le personnel d’entretien qui, bien qu’également exposé, est souvent oublié.

La recommandation de vaccination du personnel de soins contre l’hépatite B est généralement connue. Mais les recommandations en vigueur 7 comprennent également rougeole – oreillons – rubéole (deux doses), varicelle (deux doses, sauf si anamnèse sûre ou séropositivité, avec contrôle sérologique après la seconde dose), grippe (vaccination annuelle), et la mise à jour des autres vaccinations de base (diphtérie – tétanos – polio). A cela s’ajoute la vaccination contre l’hépatite A (deux doses) pour les soignants en contact avec des consommateurs de drogues IV, avec des patients en provenance de pays endémiques, ou dans des cabinets de pédiatrie et de gastro-entérologie.

Pour l’hépatite B, le but est que tout le personnel susceptible d’être en contact avec du sang ou des liquides biologiques soit complètement vacciné, avec dosage des anticorps anti-HBs quatre à huit semaines après l’administration de la dernière dose. Les personnes avec Ac anti-HBs ≥ 100 U/l (ou ≥ 10 U/l si le dosage a été fait plus de cinq ans après une vaccination complète) bénéficient d’une protection de longue durée et n’ont plus besoin de rappel.

Chez les hypo- et non-répondeurs à la vaccination de base (moins de 5% des personnes vaccinées), il faut procéder à une injection supplémentaire et contrôler le taux d’Ac anti-HBs quatre à huit semaines plus tard. Si la réponse reste < 100 UI/l, il faut rechercher une hépatite B préexistante (dosage Ag HBs). Si cette recherche est négative, on recommande de poursuivre la vaccination par des doses supplémentaires, jusqu’à un total de six, avec une mesure des Ac anti-HBs après chaque dose. Les personnes qui restent entre 10 et 100 U/l sont protégées, mais pour une durée inconnue si bien qu’on leur recommande un rappel après une exposition accidentelle. Quant aux non-répondeurs (Ac anti-HBs ≤ 10 U/l), ils ne sont pas protégés et doivent être informés des mesures de prévention à appliquer et de la conduite à tenir en urgence en cas d’exposition accidentelle.

En plus des précautions standards, le tableau 3 mentionne le respect des protocoles de soins, en particulier dans le domaine de l’asepsie, et des mesures dites additionnelles. Ce terme regroupe des stratégies appliquées contre des pathogènes dont le mode de transmission n’est pas prévenu par les précautions standards, ou des stratégies visant à accroître la marge de sécurité contre un pathogène particulièrement virulent, contagieux et/ou résistant. Leurs indications sont, pour la plupart, très rares en cabinets médicaux. Ces derniers ne peuvent donc s’y préparer et devront généralement appliquer des mesures a posteriori s’ils ont été impliqués dans la gestion de situations exceptionnelles. En revanche, le tableau répertorie trois situations qui surviennent occasionnellement et relèvent de mesures additionnelles en raison de leur transmission par aérosols.

Conclusion

La littérature qui traite des infections nosocomiales en médecine ambulatoire ne nous permet pas d’évaluer jusqu’où doit aller la prévention. Il n’y a certes pas lieu de mettre en œuvre tous les protocoles hospitaliers, mais il vaut la peine de s’en inspirer car des patients peuvent contracter des infections par des mécanismes analogues – bien que plus rarement – lors de consultations ambulatoires. Nous en avons déduit des mesures qui mériteraient d’être discutées entre praticiens et, idéalement, d’être évaluées par des programmes de surveillance.

Implications pratiques

> Les mains sont les principaux vecteurs d’infections transmises lors de contacts avec les patients. L’Organisation mondiale de la santé propose un modèle efficace pour intégrer la désinfection hydro-alcoolique des mains de manière réflexe dans la pratique

> Tout le personnel d’un cabinet médical doit pouvoir être immunisé contre hépatite B, rougeole, oreillon, rubéole, varicelle, grippe saisonnière, diphtérie, tétanos et poliomyélite, et vérifier cette immunité dans le cas de l’hépatite B par un dosage d’anticorps anti-HBs. Les frais qui en découlent sont à la charge de l’employeur

> Les gestes invasifs doivent être effectués dans le respect de l’asepsie (en particulier : manipulations stériles, port de masque, désinfection cutanée avec une solution alcoolique en respectant son temps de séchage).

Auteurs

Giorgio Zanetti

Service des maladies infectieuses

Catherine Lazor-Blanchet

Service de médecine préventive hospitalière, Unité médecine du personnel et d’entreprise, CHUV
1011 Lausanne
catherine.lazor-blanchet@chuv.ch

Christiane Petignat

Division autonome de médecine préventive hospitalière CHUV 1011 Lausanne

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