L’oxymétrie de pouls permet de détecter dans 76,5% des cas des malformations cardiaques congénitales chez le nouveau-né asymptomatique, pour une spécificité de 99,9%.
C’est ce qui ressort de la méta-analyse d’une dizaine d’études réparties sur ces dix dernières années et portant sur environ 230 000 nouveau-nés, faisant de cette technique un moyen de dépistage universel des défauts cardiaques. Une technique plus sensible donc que les méthodes basées sur des screening anténataux et des examens cliniques qui, rappellent les auteurs, ne permettent un taux de détection que de 50%. Le taux de faux positifs était particulièrement faible lorsque la technique était appliquée 24 heures après la naissance (0,05%), plutôt que dans les premières 24 heures (0,5%).
L’oxymétrie de pouls a été développée comme technique de dépistage des hypoxémies qui ne produisent pas de cyanose visible et ne sont donc pas cliniquement détectables. Ces résultats confirment l’utilité d’introduire cette méthode dans la pratique clinique, car «grâce au dépistage précoce, la chirurgie peut être pratiquée plus tôt, avant un événement grave, ce qui est associé à des résultats bien meilleurs. Avec une chirurgie précoce, un grand nombre de ces enfants seront en bonne santé à l’adolescence.»