L’index glycémique d’un aliment, défini par sa capacité à élever la glycémie après ingestion, est utilisé pour recommander une diète appropriée aux patients avec diabète. Par exemple, une banane augmente la glycémie de manière plus importante qu’une pomme, pour la même quantité en hydrates de carbone. L’impact de ce concept chez des patients non diabétiques est incertain. Une équipe américaine a conduit chez 163 patients obèses (IMC > 30 kg/m2) un essai clinique randomisé multicentrique contrôlé de haute qualité méthodologique testant quatre diètes contrastant par leur teneur en hydrates de carbone avec un bas versus élevé index glycémique. Les auteurs ont découvert que la diète pauvre en hydrates de carbone avec faible index glycémique, comparée à la diète riche en hydrates de carbone avec index glycémique élevé, ne modifiait pas la résistance à l’insuline, ni la pression artérielle, ni le LDL-cholestérol, ni le HDL-cholestérol, mais avait un léger impact favorable sur le taux de triglycérides, qui diminuait de 1,3 mmol/l à 1 mmol/l (-23%, p < 0,05).
Commentaire : L’ avis du médecin sur les «bons» aliments est important pour les patients. En ce sens, les résultats de cette étude sont formateurs, puisque les auteurs s’attendaient à trouver un effet favorable des aliments avec index glycémique bas. Il n’en est rien et on peut conclure que le concept d’index glycémique est moins important que précédemment évoqué, particulièrement en association avec la diète équilibrée comme dans cette étude, où les participants consommaient une alimentation saine, riche en céréales complètes, fruits et légumes. En fait, la notion de «bons/mauvais» aliments devrait être oubliée, puisqu’un aliment est consommé avec d’autres nutriments lors d’un repas, et seul compte alors l’équilibre alimentaire global.