Le point sur l’arthrose
Thomas Hügle
Rev Med Suisse
2020; volume 16.
500-502
Résumé
Au lieu d’un seul médicament, la prise en charge optimale de l’arthrose consiste en une thérapie combinée. Dans ce cadre, il faut cibler la douleur, les lésions structurelles et la biomécanique perturbée. Des progrès concrets ont été réalisés avec divers nouveaux agents thérapeutiques. Par exemple, la sécurité d’inhibiteurs du NGF (nerve growth factor) a été mieux évaluée lors du traitement de la douleur avec des doses plus faibles. Bien que le traitement anti-inflammatoire par inhibiteur de l’interleukine 1 n’ait pas eu d’effet positif clair à court terme sur l’arthrose de la main ou du genou, il semble réduire le taux de prothèses du genou et de la hanche, du moins chez certaines populations de patients. Des facteurs de croissance tels que le FGF-18 (fibroblast growth factor 18) se présentent comme de bons candidats pour le traitement médicamenteux de la structure du cartilage. Un meilleur phénotypage de l’arthrose, par exemple sur les plans mécanique, microcristallin et métabolique, est nécessaire pour obtenir un effet optimal.
IntroductionTrès répandue, l’arthrose est une maladie difficile à traiter en raison de plusieurs facteurs, dont notamment ses nombreuses causes différentes. Tandis que l’arthrose du genou est soumise en particulier à des influences mécaniques (traumatisme, obésité, instabilité, défaut d’alignement), les facteurs métaboliques et génétiques semblent jouer un rôle plus important dans l’arthrose de la main et du dos. On retrouve des calcifications microscopiques du cartilage chez la majorité des patients qui reçoivent une prothèse de genou ou de hanche. La calcification n’est pas seulement un processus de vieillissement. En effet, il semble plutôt que des facteurs génétiques, métaboliques et environnementaux (alimentation, tabagisme, etc.) favorisent une calcification régulée par les enzymes. La surcharge pondérale, véritable fardeau de l’humanité, a un effet mécanique négatif sur le genou, mais l’inflammation de bas degré dans le contexte de l’obésité favorise aussi toutes les autres...
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