Néphrologie

Patrick Saudan, Sophie De Seigneux, Fadi Haidar

Rev Med Suisse 2021; volume 17. 54-58

Résumé

L’efficacité des gliflozines est également reconnue dans le traitement de l’insuffisance cardiaque et des néphropathies non diabétiques. Le tolvaptan est maintenant reconnu en Suisse pour le traitement de l’hyponatrémie. Une stratégie de mise en dialyse plus attentiste dans l’insuffisance rénale aiguë est définitivement confirmée. En hémodialyse, quelques progrès sont obtenus dans la prise en charge des dysfonctions d’accès vasculaires et du prurit urémique. Un traitement conservateur d’emblée est préconisé pour une coronaropathie stable également chez les patients en insuffisance rénale terminale. En transplantation rénale, l’emploi d’une immunothérapie cellulaire permettrait de diminuer ou même d’arrêter l’immunosuppression. La perte du greffon peut être évaluée avec un nouveau score prédictif combinant plusieurs marqueurs.

Néphrologie généraleGliflozines aussi pour les non-diabétiques et les insuffisants cardiaques ?En néphrologie générale, la révolution majeure de l’année 2020 est clairement l’application des gliflozines ou inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose T2 (SGLT2) dans d’autres indications que la néphropathie diabétique.La première de ces indications est plutôt cardiologique avec deux études publiées sur l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection diminuée. La première étude (DAPA-HF) a inclus 4744 patients avec une fraction d’éjection < 40 %.1 En sus du traitement standard de l’insuffisance cardiaque, ils ont été randomisés à recevoir soit 10 mg de dapagliflozine, soit un placebo. Avec un suivi de 18 mois, le risque d’hospitalisation pour aggravation d’une insuffisance cardiaque ou la mortalité était diminué de 28 % dans le groupe traité par la dapagliflozine. Cinquante-huit pour cent des patients inclus n’étaient pas diabétiques. La seconde étude (EMPEROR) a été publiée en oc...