Dissection coronaire spontanée : primum nihil nocere
Andrea Carcaterra,
Juan F. Iglesias,
Stéphane Noble,
Murat Cimci,
Marco Roffi,
François Mach,
Sophie Degrauwe
Rev Med Suisse
2020; volume 16.
1153-1158
Résumé
La dissection coronaire spontanée est une cause importante de syndrome coronarien aigu, d’infarctus du myocarde et de mort subite, chez des patients jeunes, présentant peu ou pas de facteurs de risque cardiovasculaire traditionnels. Historiquement elle était considérée comme une pathologie rare, survenant essentiellement en association avec la grossesse et le peripartum. Il n’existe à l’heure actuelle pas d’études randomisées concernant la dissection coronaire spontanée. Toutefois, grâce à un effort international visant à établir de larges registres nationaux répertoriant les patients atteints de dissection coronaire spontanée, les connaissances concernant cette pathologie ont largement évolué au cours des dernières années, permettant de mettre en évidence que la dissection coronaire spontanée constitue une entité physiopathologique distincte, et que son traitement et son évolution clinique sont distincts du syndrome coronarien aigu d’origine athérosclérotique.
IntroductionLa dissection coronaire spontanée (DCS) est définie comme la séparation spontanée, non traumatique et non iatrogène des couches constituant la paroi de l’artère coronaire,menant à la création d’une fausse lumière. Cette séparation peut survenir entre l’intima et la media ou entre la media et l’adventice. Elle peut être initiée alternativement par une déchirure ou par la formation d’un hématome spontané de la paroi de l’artère. La formation d’une fausse lumière conduit à la compression de la vraie lumière et à une limitation du flux coronaire antérograde.1 Le premier cas de DCS a été décrit sur une autopsie d’une femme de 42 ans, il y a près de 90 ans.2 Depuis lors, grâce à ces rapports de cas ainsi qu’à des séries rétrospectives et prospectives, les connaissances concernant la DCS, son diagnostic ainsi que son traitement et son suivi ont largement évolué.Aujourd’hui, la DCS est diagnostiquée dans 1-4 % des syndromes coronariens aigus,3,4 elle est à l’origine de plus de...
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