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ISO 690 Nau, J., Miscellanées spermatiques, virales, médicamenteuses et éthiques, Rev Med Suisse, 2017/574 (Vol.13), p. 1590–1591. DOI: 10.53738/REVMED.2017.13.574.1590 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2017/revue-medicale-suisse-574/miscellanees-spermatiques-virales-medicamenteuses-et-ethiques
MLA Nau, J. Miscellanées spermatiques, virales, médicamenteuses et éthiques, Rev Med Suisse, Vol. 13, no. 574, 2017, pp. 1590–1591.
APA Nau, J. (2017), Miscellanées spermatiques, virales, médicamenteuses et éthiques, Rev Med Suisse, 13, no. 574, 1590–1591. https://doi.org/10.53738/REVMED.2017.13.574.1590
NLM Nau, J.Miscellanées spermatiques, virales, médicamenteuses et éthiques. Rev Med Suisse. 2017; 13 (574): 1590–1591.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2017.13.574.1590
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13 septembre 2017

Miscellanées spermatiques, virales, médicamenteuses et éthiques

DOI: 10.53738/REVMED.2017.13.574.1590

Nouvelle alerte sur la baisse de fertilité masculine européenne

Spectaculaire, le phénomène est d’une grande complexité : on n’en connaît ni les causes premières ni les possibles conséquences concrètes. La dernière étude visant à l’évaluer vient d’être publiée par Human Reproduction Update.1 Elle a été menée par une équipe internationale, dirigée par Hagai Levine (Hebrew University Center of Excellence in Agriculture and Environmental Health, Jérusalem) et réunissant des chercheurs travaillant aux Etats-Unis, au Danemark, au Brésil et en Espagne. Elle confirme et précise la diminution observée (depuis plusieurs décennies) du nombre de spermatozoïdes dans les éjaculats des hommes occidentaux.

Ce travail est un examen critique de la production scientifique sur ce thème entre 1973 et 2011 – soit 185 études retenues et la prise en compte des différents facteurs de confusion possibles (âge, date de la précédente éjaculation, méthode de collecte et d’analyse du sperme etc.). Cette méta-analyse porte au final sur près de 43 000 hommes vivant en Amérique du Nord, en Europe, en Australie et en Nouvelle-Zélande. Elle évalue globalement à 0,75 % par an la diminution de la concentration du sperme sur la période retenue. Mais cette proportion s’élève à -1,4 % chez les hommes occidentaux ; soit une diminution de 52,4 %, passant de 99 millions/ml en 1973 à 47 millions/ml en 2011. La tendance est loin d’être aussi marquée en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud ; du moins au vu des quelques études qui y ont été menées.

« aller au bout » du traitement est « une croyance fallacieuse »

En dépit du déclin, les taux globaux observés dans les pays occidentaux restent dans la normalité telle qu’elle est fixée par l’Organisation mondiale de la santé – entre 15 millions et 200 millions de spermatozoïdes par millilitre (une concentration inférieure à 15 millions ne traduisant d’ailleurs pas ipso facto une infertilité). Pour autant, les auteurs de ce travail estiment indispensable que de nouvelles recherches permettant de mieux préciser les causes de ces tendances soient rapidement lancées. Parmi les pistes évoquées, dans le désordre : exposition aux perturbateurs endocriniens, alimentation déséquilibrée, manque de sommeil, tabagisme, etc. Pour le Pr Allan Pacey, spécialiste d’andrologie à l’Université de Sheffield (Royaume-Uni), ce travail « représente une avancée pour clarifier les données disponibles ». Il reste toutefois, selon lui, beaucoup de travail pour confirmer le phénomène et en déterminer les causes exactes.

Antibiotiques : faut-il vraiment « aller au bout du traitement » ?

Once de provocation ou bonne dose pragmatisme ? Dans une tribune documentée, publiée par le British Medical Journal,2 un groupe de spécialistes britanniques remet en cause la règle, jusqu’ici jamais contestée, qui veut que l’on termine un traitement antibiotique une fois que ce dernier a été prescrit et commencé. Selon les auteurs, le risque, ici, serait de favoriser l’émergence d’antibiorésistances plutôt que de la limiter. Et selon eux, cette règle « aurait fait son temps ». « L’idée que cesser le traitement plus tôt encourage l’antibiorésistance n’est pas prouvé, alors que prendre des antibiotiques plus longtemps que nécessaire augmente à coup sûr le risque de résistance, affirment-ils. Un traitement plus court est clairement plus bénéfique, au niveau individuel, pour un patient. Son risque de résistance dépend de son exposition passée aux antibiotiques et en plus, réduire l’exposition en réduisant la durée du traitement est associé à un risque réduit d’infection résistante. »

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Ils font ici la part entre les situations qui prévalent à l’hôpital (où des marqueurs objectifs de la réponse au traitement peuvent guider les médecins) et au domicile, où l’on peut simplement conseiller au patient « d’arrêter le traitement quand il se sent mieux » – ce qui est en contradiction directe avec les recommandations de l’OMS.

Pour les auteurs britanniques, « aller au bout du traitement » est « une croyance fallacieuse, profondément ancrée chez les patients et les médecins », sans doute parce qu’elle est « simple et claire », et que ne pas la suivre « est considéré comme un comportement irresponsable ». Dans le même temps, ils estiment que des essais cliniques devraient être menés pour préciser quelles devraient être les meilleures durées de traitement afin d’optimiser, autant que faire se peut, l’efficacité de ces plus que précieux outils thérapeutiques.

Hépatite C : survivre grâce à des circuits alternatifs d’accès aux traitements

A l’occasion de la 7e journée mondiale contre les hépatites, « Coalition PLUS »3 a choisi de mettre en lumière les initiatives « mises en place par les malades eux-mêmes pour contrer les lacunes des Etats ». Parmi ces initiatives : les « Buyers Club », véritables circuits parallèles d’accès aux traitements.

On sait que des progrès considérables dans le traitement de l’hépatite virale de type C sont aujourd’hui possibles grâce aux antiviraux d’action directe (AAD). Mais on sait aussi que, dans de nombreux pays, ces AAD sont commercialisés à des niveaux de prix qui les rendent inaccessibles : jusqu’à 84 000 $, par exemple, pour un traitement de trois mois aux Etats-Unis. « Les longueurs des négociations de prix entre les laboratoires et les gouvernements laissent d’autre part peu d’espoirs aux populations concernées, observe « Coalition PLUS ». C’est dans ce contexte que les associations communautaires et les réseaux de patients dans le monde entier ont développé des solutions alternatives et à contre-courant du circuit officiel. »

Les « Buyers Club » (ou clubs d’achat) groupent des malades qui mettent en commun leurs ressources afin d’acheter à l’étranger des médicaments à moindre coût, puis de se les redistribuer. « Certains “Buyers Clubs” groupent des milliers de malades, et ont permis de réduire les prix du traitement VHC à moins de 1500 $ pour douze semaines » affirme « Coalition PLUS » qui met également en avant le possible rôle des « préparations magistrales » médicaments élaborés à petite échelle par un pharmacien, pour un patient précis pour lequel il n’existe pas d’option sous forme de médicament d’usine. En l’espèce, cela implique de pouvoir disposer du principe actif du médicament, ce qui dans certains pays est parfois rendu impossible par les monopoles de brevet que détiennent les multinationales (c’est notamment le cas dans de nombreux pays pour le sofosbuvir de la firme Gilead).

« En Colombie, du fait des prix prohibitifs exigés par les laboratoires pour les médicaments contre l’hépatite C, les patients sont obligés de traîner les compagnies d’assurance et l’Etat en justice pour se procurer les médicaments, explique le Dr Francisco Rossi, directeur de la Fondation Ifarma. Face à l’urgence dans laquelle se trouvent les malades, nous travaillons avec des pharmaciens et des universités pour fabriquer des versions magistrales de ces médicaments. Cela permet de baisser le prix du traitement de 70 000 $ en version industrielle à 300 $ en version magistrale colombienne. Nous sommes obligés de passer par une approche individuelle alors qu’il s’agit d’un problème collectif de santé publique ».

Fort de ces constats, « Coalition PLUS » demande expressément aux Etats d’autoriser immédiatement l’accès aux génériques en appliquant les dispositions spécifiques de l’Organisation mondiale du commerce.

Auteurs

Jean-Yves Nau

jeanyves.nau@gmail.com

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