Coronavirus, responsabilité et fragilité
Étrange peur. Évanescente, insaisissable, infectant l’esprit d’une société liquide. Elle vient du monde ancien et parle de celui qui vient. Le monde ancien : celui des épidémies terrifiantes, capricieuses et sans causes connues. Et celui qui vient : le mythe qui fondait la confiance et la fierté de la modernité, la croyance en la toute-puissance de l’homme sur la nature, s’effondre. Ou plutôt s’effondre l’idée qu’il s’agissait d’une protection évidente, assurée, sans fin. Nous nous découvrons vivants parmi les autres, fragiles, simples sujets d’écosystèmes.