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ISO 690 Graz, B., Houriet, J., Willcox, M., Csajka, C., Enquête « RTO-COVID-19 » : nos soins, nos actions, leurs effets, Rev Med Suisse, 2020/703 (Vol.16), p. 1522–1523. DOI: 10.53738/REVMED.2020.16.703.1522 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2020/revue-medicale-suisse-703/enquete-rto-covid-19-nos-soins-nos-actions-leurs-effets
MLA Graz, B., et al. Enquête « RTO-COVID-19 » : nos soins, nos actions, leurs effets, Rev Med Suisse, Vol. 16, no. 703, 2020, pp. 1522–1523.
APA Graz, B., Houriet, J., Willcox, M., Csajka, C. (2020), Enquête « RTO-COVID-19 » : nos soins, nos actions, leurs effets, Rev Med Suisse, 16, no. 703, 1522–1523. https://doi.org/10.53738/REVMED.2020.16.703.1522
NLM Graz, B., et al.Enquête « RTO-COVID-19 » : nos soins, nos actions, leurs effets. Rev Med Suisse. 2020; 16 (703): 1522–1523.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2020.16.703.1522
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santé publique
26 août 2020

Enquête « RTO-COVID-19 » : nos soins, nos actions, leurs effets

DOI: 10.53738/REVMED.2020.16.703.1522

Organisée selon la méthode Retrospective Treatment-Outcome (RTO), l’enquête de population « RTO-COVID-19 » s’intéresse au lien entre deux séries de données rapportées par tout un chacun : d’une part, les actions entreprises pour la prévention et, le cas échéant, la prise en charge à domicile des symptômes du COVID-19 ; d’autre part, les résultats rapportés en termes de protection contre la maladie ou d’évolution clinique. Le but est d’identifier des pistes prometteuses, y compris les plus inattendues.

Le Coronavirus Disease 19 (COVID-19) continue à se répandre dans le monde et des traitements validés par des études cliniques et accessibles à tous font défaut. Un groupe de recherche international lance une étude selon la méthode Retrospective Treatment-Outcome (RTO) ou « pharmacologie inverse ». Cette méthode est appliquée par la Fondation Antennaa depuis plusieurs années et a permis d’identifier des traitements efficaces et localement disponibles contre le paludisme,1 le diabète2 et l’hypertension.3

Quelle différence entre la pharmacologie classique et la pharmacologie inverse ?

Dans le processus conventionnel de découverte et de développement d’un nouveau médicament, les études cliniques visant à évaluer l’efficacité d’une molécule sont menées après plusieurs années de recherche préclinique en laboratoire, sur des animaux et de petits collectifs de volontaires sains. Ce processus est lent et coûteux : il faut en moyenne 15 ans et un milliard de francs pour développer un nouveau médicament. L’approche appelée pharmacologie inverse est une modification du processus de découverte et de développement des médicaments, spécialement adaptée aux situations où il y a urgence à trouver une solution parmi de très nombreux candidats. Contrairement à la voie habituelle de découverte « du laboratoire à la clinique », la pharmacologie inverseb est une démarche « de la clinique au laboratoire ».4

L’approche pharmacologique inverse peut être résumée comme un travail en quatre étapes (figure 1), débutant par une enquête RTO, suivie d’une étude observationnelle (par exemple dose-réponse) directement chez l’homme, d’un essai clinique randomisé et finalement des analyses de laboratoire, qui, dans ce cas et contrairement au chemin classique, sont donc post-cliniques.1

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Fig 1

Les quatre étapes de la pharmacologie inverse

RTO : Retrospective Treatment-Outcome

L’enquête RTO-COVID-19

Un questionnaire en ligne demande : qu’avez-vous fait pour vous protéger ou vous soigner pendant la pandémie ? Quelles précautions recommandées avez-vous suivies ? Avez-vous pris des bains de soleil ? Fait de la marche ? Pris des vitamines ? Une huile essentielle ? De la nicotine ?

Et si vous étiez malade, quels ont été vos médicaments, vos remèdes maison, vos thérapies complémentaires, votre alimentation ?… Ou n’avez-vous rien fait du tout ?

Et surtout, finalement, quel a été le résultat sur votre santé ?

L’enquête RTO, première étape du programme de pharmacologie inverse, est lancée ces jours dans le contexte de la crise du COVID-19. Il est attendu de récolter plusieurs dizaines de milliers de questionnaires. Cet usage des grands nombres pourrait faire ressortir des associations inattendues entre actions et effets. Les particularités de cette approche sont d’interroger Monsieur ou Madame Tout-le-Monde et non le médecin ou autre soignant, et de recueillir des informations sur les résultats observés en dehors du contexte médical. Le traitement statistique des données permet de mettre en évidence les usages associés à un résultat différent de la moyenne (prévention ou guérison).6 On peut avoir des surprises : dans les enquêtes RTO, ce n’est pas toujours le traitement le plus utilisé (selon les répondants) qui est associé aux meilleurs résultats.7 Du point de vue éthique, il est inhabituel de commencer une étude directement chez l’homme ; en pharmacologie inverse, cette démarche est justifiée par le fait que les usages et les résultats sont documentés de manière rétrospective. Une démarche plus rapide et moins coûteuse que le chemin classique.

Dans le cadre du COVID-19, il n’y a pas de temps à perdre. La présente étude de pharmacologie inverse est menée à grande échelle par une équipe de chercheurs de la Fondation Antenna et des universités de Genève et de Lausanne, de Southampton et de Greensboro en Caroline du Nord. En plus de la Suisse, du Royaume-Uni et des États-Unis, l’enquête sera étendue entre autres à l’Italie, la Grèce, l’Allemagne, le Brésil et la Chine, au travers de collaborations avec des chercheurs sur place. À notre connaissance, il s’agit de la première étude visant à repérer et évaluer les solutions mises en œuvre par les patients eux-mêmes dans la prévention et la prise en charge du COVID-19. Les résultats pourraient identifier des solutions abordables à étudier et, si elles s’avèrent sûres et efficaces, à recommander.

l’enquete rto-covid-19 est ouverte a tous ; pour y participer, cliquer sur le lien suivant : https://pharma.unige.ch/limesurvey/index.php/745853?lang=fr ou se rendre sur le site de l’etude : www.rtoco

Conflit d’intérêts:

Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec cet article.

Auteurs

Bertrand Graz

Fondation Antenna (Genève) et Institut des sciences pharmaceutiques de suisse occidentale, Université de Genève
bertrand.graz@unige.ch

Joëlle Houriet

Department of Chemistry and Biochemistry, University of North Carolina, Greensboro, États-Unis
j_hourie@uncg.edu

Merlin Willcox

Department of Primary Care, Southampton University, Royaume-Uni
M.L.Willcox@soton.ac.uk

Chantal Csajka

Centre de recherche et d’innovation en sciences pharmaceutiques cliniques, Centre hospitalier universitaire vaudois
1011 Lausanne
chantal.csajka@chuv.ch

Institut des sciences pharmaceutiques de Suisse occidentale, Université de Lausanne, Université de Genève
1205 Genève

Sciences pharmaceutiques cliniques, Université de Lausanne
1015 Lausanne

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