L’immunothérapie a révolutionné la prise en charge des cancers digestifs, notamment dans les tumeurs œsogastriques et colorectales. Les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire (IPCI) améliorent significativement la survie, en particulier chez les patients dont les tumeurs présentent des altérations du système de réparation de l’ADN ou une forte infiltration immunitaire. La sélection des patients, basée sur l’évaluation de certains biomarqueurs, est essentielle pour optimiser la réponse aux traitements. Cependant, des défis subsistent, notamment la résistance aux IPCI et l’identification de combinaisons thérapeutiques plus efficaces. Cet article dresse un état des lieux des avancées récentes et des perspectives d’avenir en immunothérapie pour les cancers gastroœsophagiens, colorectaux et du canal anal.

Le cancer du pancréas (CP) est une maladie agressive avec un pronostic sombre, marqué par une survie médiane de 6 à 8 mois et un taux de survie à 5 ans de 15 %. En Suisse, 1700 nouveaux cas et 1400 décès sont enregistrés chaque année. Le diagnostic tardif, dû à l’absence de symptômes spécifiques et de biomarqueurs validés, limite les options curatives. Cet article résume les avancées récentes dans la prise en charge multidisciplinaire du CP, en détaillant la démarche diagnostique et les approches thérapeutiques : techniques d’imagerie, d’endoscopie, de pathologie et de chirurgie minimalement invasive, radiothérapie ablative et traitements systémiques standards ou guidés par le profilage moléculaire. Malgré des progrès notables avec des perspectives prometteuses, le CP reste un défi majeur en oncologie.

Le cancer du poumon est fréquent avec une importante mortalité. Il est souvent diagnostiqué à un stade avancé avec une survie médiane de 12 à 16 mois. Les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire font partie de l’arsenal thérapeutique de première ligne dans les stades métastatiques. Ils ont démontré une meilleure survie globale, y compris chez les patients âgés de 64 à 75 ans, mais les résultats sont moins clairs chez les patients plus âgés, sous-représentés dans les essais cliniques. Bien que la prise en charge des effets indésirables liés à ces traitements soit dorénavant bien protocolisée, le cumul des toxicités, même de bas grade, peut avoir un impact défavorable sur la qualité de vie des personnes âgées les plus fragiles. L’évaluation gériatrique est essentielle pour adapter les traitements et anticiper les effets indésirables.