L’examen génital est considéré comme un élément central de toute consultation préventive. Néanmoins, ses performances diagnostiques dans la détection de pathologies gynécologiques demeurent limitées chez les patientes asymptomatiques. Un sondage mené auprès de gynécologues romands indique que 96 % n’effectuent pas d’examen génital chez les jeunes femmes asymptomatiques lors du contrôle annuel, mais adoptent une approche différenciée en fonction des antécédents et des facteurs de risque particuliers. Bien que 45 % des gynécologues considèrent la réassurance de la patiente comme une indication pour l’examen génital, celui-ci peut paradoxalement constituer un obstacle aux soins. L’enjeu est donc de repenser la consultation gynécologique comme un espace privilégié de prévention et d’information en matière de santé féminine, au-delà du seul examen physique.

La mise sur le marché des antagonistes des récepteurs de la neurokinine 3 et l’arrivée prochaine des antagonistes des récepteurs de la neurokinine 1 bouleversent l’arsenal thérapeutique dans la prise en charge des symptômes climatériques de la ménopause, promettant une prise en charge plus individualisée et mieux adaptée à un plus grand nombre de femmes. Cette revue propose une synthèse des alternatives aux traitements classiques de la ménopause, ainsi que des recommandations actualisées, fondées sur des données probantes et sur les recommandations de diverses sociétés savantes internationales.

Les infections à papillomavirus humain carcinogène (HPV) causent la majorité des cancers du col utérin (CC). Si la vaccination constitue la prévention primaire, le dépistage reste essentiel. Le test HPV, plus sensible que la cytologie, est recommandé en première intention dans certains pays européens. Chez les femmes de ≥ 30 ans, l’autoprélèvement HPV améliore l’accès au dépistage et peut multiplier jusqu’à 2,5× la couverture des sous-dépistées ; plusieurs pays l’ont adopté. En Suisse, où le dépistage est opportuniste et seule la cytologie est remboursée, 30 % des femmes restent sous-ou non dépistées. Introduire l’autoprélèvement HPV chez les femmes sous-dépistées pourrait contribuer à atteindre les objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la santé. Cette revue est un état des lieux de la situation en Suisse et en Europe concernant le dépistage du CC.