La dépendance aux opioïdes constitue un enjeu majeur de santé publique. Sa prise en charge repose sur le traitement par agoniste opioïde (TAO), remplaçant la consommation illicite pour stabiliser la dépendance. En 2023, 15 707 personnes, âgées de 49 ans en moyenne, bénéficiaient d’un TAO en Suisse. Le médecin généraliste peut initier le TAO dans la plupart des cas. L’introduction du traitement requiert un bilan biologique et une autorisation cantonale. La méthadone, principal traitement, nécessite une titration progressive (20-30 mg initialement puis 60-120 mg en entretien) avec surveillance quotidienne. Les effets indésirables incluent la constipation, l’hypogonadisme, les apnées du sommeil et l’allongement du QTc. Le sevrage, optionnel, doit être graduel sur plusieurs mois ou années.

Bien que le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH) soit de plus en plus présent dans l’espace médiatique, il reste sous-diagnostiqué, notamment chez les adultes, les femmes et les personnes avec diversité de genre. Le médecin généraliste se retrouve face à des signes cliniques subtils et difficiles à repérer dans ces populations. Cet article dresse un état de lieux des connaissances sur le TDAH chez l’adulte, s’intéresse aux spécificités des manifestations cliniques de ce trouble, en particulier selon le genre, et met en évidence les différents biais de genre pouvant impacter son repérage et sa prise en charge.

La santé au travail représente un enjeu croissant dans la pratique médicale en soins primaires. Le médecin de premier recours (MPR) est fréquemment sollicité dans des situations où s’entrecroisent responsabilités cliniques, exigences administratives et considérations médicolégales. À travers l’analyse de quatre situations cliniques courantes (souffrance au travail, incapacité de travail, certificat de bonne santé et aptitude au travail de nuit), cet article met en lumière le rôle pivot du MPR, mais aussi les limites de son intervention. Il illustre les enjeux pratiques liés à la prise en charge de ces demandes, en soulignant l’importance d’une évaluation rigoureuse, d’une approche interdisciplinaire et d’un positionnement clinique adapté.