Les troubles anxieux comptent parmi les motifs les plus fréquents de consultation en médecine de premier recours. Souvent banalisés ou masqués par des plaintes somatiques, ils entraînent une souffrance psychique importante et un retentissement fonctionnel majeur. Le rôle du médecin généraliste est crucial dans leur détection précoce, la distinction d’autres troubles psychiatriques et somatiques, ainsi que dans l’initiation d’une prise en charge adaptée. Cet article propose une synthèse fondée sur les dernières recommandations et s’adresse aux cliniciens désireux de renforcer leur pratique dans un domaine aussi fréquent que délicat.

Cet article synthétise les développements récents dans l’accompagnement des personnes en souffrance suicidaire, proposés par le Groupe romand prévention suicide et en accord avec l’évolution des pratiques internationales. Il détaille les changements apportés à la formation « Faire face au risque suicidaire », devenue « Prévention du suicide : rencontrer et accompagner ». Il présente ensuite le nouveau modèle sur lequel la formation s’appuie (RENCONTRE), ainsi que l’outil proposé aux professionnel-les de santé pour son application (PILOT). Ces changements tiennent compte des possibles effets délétères des modèles explicatifs du suicide, dans lesquels la logique prédictive peut conduire à considérer tout suicide comme évitable. Ils invitent à une prévention du suicide plus humaine, plus humble, s’appuyant sur une rencontre collaborative.

Devant la croissance des demandes de prise en charge en santé mentale, fréquemment mal orientées, un protocole d’évaluation rapide et précis a été élaboré dans le but d’optimiser le processus de triage initial. Ce dispositif, basé sur une coopération entre entités publiques et privées, facilite la détection précoce des cas nécessitant une prise en charge psychiatrique spécialisée, tout en redirigeant les autres vers des traitements appropriés ou des recommandations spécifiques. Structuré en trois phases s’étalant sur plusieurs semaines, ce programme a pour but d’optimiser l’allocation des ressources, de diminuer la saturation des services spécialisés et d’améliorer l’accessibilité. Il constitue un levier de santé publique concret visant à améliorer les parcours de soins et à limiter les surcoûts.