Cet article présente des exemples d’approches non pharmacologiques en santé mentale, notamment la thérapie cognitivocomportementale pour l’insomnie, la pleine conscience, l’autohypnose, la relaxation, les remèdes traditionnels, l’activité physique et le contact avec la nature. L’article fournit aussi une synthèse des compétences et des ressources pratiques pour enrichir la boîte à outils des médecins, ouvrant la voie à une médecine préventive et durable. Alignées avec l’approche holistique de la médecine de famille, ces interventions renforcent l’autonomie du patient et offrent des alternatives ou des compléments aux traitements psychotropes classiques. La formation médicale, tant initiale que continue, doit intégrer ces stratégies pour répondre efficacement aux besoins croissants en santé mentale de la population.

Les troubles de santé mentale touchent 13 % de la population mondiale. Leur prise en charge est majoritairement ambulatoire. En Suisse, 8 % de la population a reçu des soins en santé mentale en 2022. En médecine de famille, répondre aux besoins de santé mentale est souvent difficile, avec de nombreuses barrières décrites dans la littérature. Le Barriers to Depression Care Questionnaire est un questionnaire développé pour identifier ces barrières. La difficulté la plus fréquemment retrouvée dans nos populations concerne la collaboration entre médecins de famille et spécialistes en psychiatrie. Cet article propose des solutions, parmi lesquelles la constitution d’une communauté de pratique entre médecins de famille et psychiatres.

Avec une population vieillissante et une prévalence d’isolement social croissante dans nos contrées occidentales, le risque d’atteinte à la santé mentale des personnes âgées devient un point d’attention particulier en médecine de premier recours. Nous relatons dans cet article un exemple de prise en charge interprofessionnelle, conforme aux recommandations, pour garder cette tranche de la population à domicile dans des conditions décentes aussi longtemps que possible.