Sommaire
00:00 Introduction et présentation du cas clinique
01:08 Mécanisme des immunothérapies et effets indésirables associés
03:13 Classification des grades de sévérité de la colite induite par immunothérapie
05:42 Délai d’apparition des toxicités gastro-intestinales et évolution dans le temps
07:44 Recommandations européennes pour la prise en charge
10:19 Aspect endoscopique et histologique des colites immunomédiées
12:23 Prise en charge thérapeutique selon la sévérité de la colite
18:18 Impact des traitements immunosuppresseurs sur la réponse antitumorale
20:23 Suivi du cas clinique et réponse au traitement
21:58 Risque de récidive et stratégie de réintroduction de l’immunothérapie
23:58 Conclusion et importance de la prise en charge multidisciplinaire
Résumé
Cette présentation du Dr Pablo Gressot explore la colite induite par l’immunothérapie, une complication gastro-intestinale fréquente avec les inhibiteurs de points de contrôle immunitaire tels que les anti-CTLA-4 (ipilimumab) et les anti-PD-1/PD-L1 (nivolumab, pembrolizumab, atezolizumab). Ces agents modulent l’activation des lymphocytes T, entraînant une inflammation colique médiée par l’interféron-gamma et une dysbiose intestinale.
La classification clinique repose sur une échelle de sévérité (grade 1 à 4), avec une symptomatologie variant d’une diarrhée modérée à un mégacôlon toxique ou une perforation nécessitant une prise en charge chirurgicale. Le diagnostic repose sur l’exclusion des causes infectieuses (Clostridium difficile, CMV), l’endoscopie avec biopsies et les biomarqueurs inflammatoires (calprotectine fécale, CRP).
La prise en charge est graduée : traitement symptomatique et surveillance pour les formes légères, corticothérapie systémique pour les grades 2 et plus, et recours aux biothérapies (infliximab, vedolizumab) en cas de corticorésistance. L’endoscopie et l’histologie sont essentielles pour adapter la durée du traitement immunosuppresseur et prévenir les rechutes.
Enfin, la colite immunomédiée semble associée à une meilleure réponse antitumorale, et des études explorent le rôle du microbiote et la transplantation fécale dans la modulation de la toxicité. Une prise en charge multidisciplinaire est essentielle pour équilibrer l’efficacité oncologique et la gestion des effets secondaires.