Sommaire
00:00 Introduction
00:31 Prévalence et impact de la maladie rénale chronique
02:09 Rôle du récepteur minéralocorticoïde (MR)
04:14 Antagonistes des récepteurs minéralocorticoïdes : aldactone et éplérénone
05:28 Développement de la finérénone
07:14 Résultats des études FIDELIO-DKD et FIGARO-DKD
08:23 Impact sur la progression de la maladie rénale
09:24 Effets secondaires et surveillance de l'hyperkaliémie
13:25 Critères d'utilisation et remboursement en Suisse
15:09 Association avec les inhibiteurs SGLT2
19:54 Place de la finérénone dans les recommandations
24:51 Conclusion
Résumé
La finérénone est un antagoniste non stéroïdien du récepteur des minéralocorticoïdes (MR), offrant une alternative thérapeutique dans la néphroprotection des patients atteints de néphropathie diabétique. Contrairement aux antagonistes classiques comme la spironolactone ou l’éplérénone, elle présente une sélectivité accrue pour le MR, réduisant ainsi les effets secondaires endocriniens et le risque d’hyperkaliémie. Les essais cliniques majeurs FIDELIO-DKD et FIGARO-DKD ont démontré une réduction significative des événements rénaux et cardiovasculaires, avec un effet marqué sur la diminution de l’albuminurie dès trois mois de traitement.
Cependant, son utilisation requiert une surveillance stricte de la kaliémie, en raison d’un doublement du risque d’hyperkaliémie modérée. Elle est indiquée en seconde ligne, après les inhibiteurs SGLT2, chez les patients diabétiques de type 2 avec albuminurie persistante malgré un traitement standard par bloqueurs du système rénine-angiotensine. En cardiologie, la finérénone a montré un bénéfice en insuffisance cardiaque à fraction d’éjection préservée, réduisant les hospitalisations sans démontrer d’effet rénal significatif. Des études sont en cours pour évaluer son rôle dans d’autres populations, notamment en néphropathie non diabétique et chez les patients atteints d’insuffisance rénale pédiatrique.