Sommaire
00:00 introduction et contexte de l’étude
00:37 classification de l’insuffisance cardiaque et prise en charge
02:13 impact des inhibiteurs du SGLT2 sur l’insuffisance cardiaque
02:44 rôle de l’aldostérone et intérêt des antagonistes des récepteurs aux minéralocorticoïdes
03:46 limites des précédentes études sur la spironolactone
04:15 caractéristiques pharmacologiques de la finérenone
05:15 indications actuelles en néphrologie et diabétologie
05:45 méthodologie de l’essai clinique sur la finérenone
07:17 profil des patients inclus dans l’étude
07:48 résultats principaux et réduction des hospitalisations
08:18 tolérance et gestion du risque d’hyperkaliémie
08:52 implications cliniques et comparaison avec d’autres traitements
09:21 perspectives et questions ouvertes sur l’utilisation future de la finérenone
Résumé
Cette présentation analyse les résultats d’un essai clinique sur la finérenone, un antagoniste non stéroïdien des récepteurs aux minéralocorticoïdes, évalué dans l’insuffisance cardiaque à fraction d’éjection discrètement réduite (41-49%) et préservée (≥50%). Contrairement à la spironolactone et à l’éplérénone, la finérenone présente une plus grande affinité pour le récepteur minéralocorticoïde, une demi-vie plus courte, une moindre accumulation rénale et moins d’effets hormonaux secondaires.
L’étude a inclus des patients avec une insuffisance cardiaque symptomatique, un NT-proBNP élevé, une anomalie structurelle cardiaque et un traitement diurétique préalable. Le critère de jugement principal (mortalité cardiovasculaire, hospitalisations et visites urgentes pour insuffisance cardiaque) a montré une réduction significative du risque relatif de 16% sous finérenone. Cet effet était principalement porté par la diminution des hospitalisations, la mortalité cardiovasculaire seule n’étant pas significativement affectée.
En termes de tolérance, la finérenone a entraîné une augmentation modérée de l’hyperkaliémie (14% vs 7% pour un seuil de 5,5 mmol/L), mais sans impact clinique majeur (hospitalisations rares, aucun décès lié).
Ces résultats positionnent la finérenone comme une nouvelle option thérapeutique dans cette population, bien que son rôle exact par rapport aux autres antagonistes des minéralocorticoïdes reste à définir. Des questions demeurent sur la stratégie optimale d’initiation et sur l’interaction avec d’autres traitements émergents comme les agonistes du GLP-1.