Les mises à jour 2019 des critères de Beers (médicaments à éviter chez les personnes âgées) et des recommandations pour le traitement du diabète de type 2 sont résumées. De nouvelles études renforcent les évidences concernant les bénéfices de l’activité physique en prévention secondaire des chutes, mais aussi pour ralentir le déclin cognitif et réduire le risque de démence, indépendamment du risque génétique ou vasculaire. L’étude SPRINT MIND rapporte une réduction de 19 % de l’incidence des troubles neurocognitifs mineurs sous traitement HTA intensif. Finalement, une méta-analyse concernant la prévention pharmacologique de l’état confusionnel aigu (ECA) suggère une efficacité des neuroleptiques limitée aux situations post-chirurgie cardiaque et orthopédique, alors qu’une autre concernant le traitement de l’ECA nous laisse sur notre faim.
La majorité des patients COVID-19 hospitalisés ont plus de 70 ans et 50 % de ceux qui en décèdent ont plus de 83 ans. La clinique typique n’est pas toujours présente chez les personnes très âgées qui peuvent être et rester totalement asymptomatiques (dépistage contact) ou avoir des manifestations aspécifiques (baisse de l’état général, chutes, delirium, fatigue). Le frottis anal, qui minimise le risque d’exposition, peut s’avérer très utile en EMS lors de diarrhées. L’âge avancé est un marqueur de mauvais pronostic, mais devrait être pondéré à l’aide d’index pronostiques pour tenir compte de l’hétérogénéité de l’état de santé, fonctionnel et cognitif à l’âge avancé. Recueillir les souhaits de la personne et évaluer son espérance de vie restante permet d’anticiper les décisions de soins selon le niveau de tension du système de santé.
Pour un patient, la préparation quotidienne et l’autoadministration de médicaments nécessitent un large éventail de compétences cognitives et sociales : elles se réunissent sous le concept de littératie en matière de médicaments. Les personnes ayant des compétences insuffisantes ont des difficultés à comprendre les instructions que les professionnels leur donnent, à communiquer leurs inquiétudes et sont plus à risque d’une utilisation inadéquate de leurs médicaments. Dans ce nouveau domaine de recherche, des instruments standardisés ont été développés, mais leur base conceptuelle manque de consensus et aucun n’a été conçu pour les patients âgés et leurs spécificités. Cet article propose des repères pour que les médecins, pharmaciens et infirmiers puissent mieux comprendre ce concept, et identifier les patients ayant des difficultés.
La population âgée est hétérogène : à âge identique, les patients peuvent être robustes, vulnérables ou dépendants. Le dépistage doit être individualisé en mettant en relation l’espérance de vie résiduelle estimée (EVR), le Time To Benefit (TTB : délai jusqu’à l’apparition de bénéfices après intervention) et les préférences du patient. Ainsi, les patients robustes, dont l’EVR est supérieure au TTB, peuvent encore bénéficier de certains examens de dépistage après 75 ans alors qu’ils seront inappropriés chez ceux dont l’EVR est inférieure au TTB (vulnérables, dépendants). Bien que discuter de l’EVR puisse être ardu, chaque consultation est une opportunité pour l’aborder, s’enquérir des préférences et attentes du patient quant à sa santé afin de définir ensemble les modalités de sa prise en charge et de son projet de soins anticipés.
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