Migration et violence
Les migrants et les requérants d’asile qui ont survécu à des violences ou à des tortures ont expérimenté des traumatismes physiques et psychologiques qui ont laissé des traces, des plaies béantes. Une fois arrivés dans le pays d’accueil, la violence dont ils ont été l’objet ne s’arrête pas nécessairement, car l’immigration peut générer elle-même de nouvelles formes de violence qui s’adressent à des sujets rendus au départ vulnérables par leurs expériences. En effet, quand les migrants et les requérants d’asile arrivent dans le pays d’accueil, il se heurtent souvent à une très faible tolérance de la part des populations autochtones, à des contrôles policiers et administratifs, à une incertitude permanente quant au bon droit de trouver chez nous protection et sécurité.
Le soignant lorsqu’il prend en charge ces victimes de violence dans un réseau multidisciplinaire de soins, peut panser, en partie, ces plaies et ainsi leur redonner une certaine dignité.