Sommaire du numéro
ISO 690 Aapro, M., Kappenberger, L., Cardiologie – du problème quotidien à la technique de pointe, Med Hyg, 2003/2439 (Vol.61), p. 1123–1124. DOI: 10.53738/REVMED.2003.61.2439.1123 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2003/revue-medicale-suisse-2439/cardiologie-du-probleme-quotidien-a-la-technique-de-pointe
MLA Aapro, M., et al. Cardiologie – du problème quotidien à la technique de pointe, Med Hyg, Vol. 61, no. 2439, 2003, pp. 1123–1124.
APA Aapro, M., Kappenberger, L. (2003), Cardiologie – du problème quotidien à la technique de pointe, Med Hyg, 61, no. 2439, 1123–1124. https://doi.org/10.53738/REVMED.2003.61.2439.1123
NLM Aapro, M., et al.Cardiologie – du problème quotidien à la technique de pointe. Med Hyg. 2003; 61 (2439): 1123–1124.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2003.61.2439.1123
Exporter la citation Zotero (.ris) EndNote (.enw)
Éditorial
28 mai 2003

Cardiologie – du problème quotidien à la technique de pointe

DOI: 10.53738/REVMED.2003.61.2439.1123

La Journée romande de cardiologie est devenue un classique de la formation continue pour la cardiologie en Romandie. Nous avons eu l’occasion d’organiser la 17e édition le 13 mars dernier (la première édition date de 1986) au sein de la cité universitaire de Neuchâtel.

Le choix de ce lieu n’était pas seulement dû à la situation agréable de la ville mais la cité, très appropriée pour un tel événement, nous a permis de montrer l’importance que les centres universitaires attachent à la collaboration dans un réseau incluant les hôpitaux cantonaux, les hôpitaux régionaux et les médecins installés.

Soucieux d’être ainsi au service de tous les intervenants pratiquant la cardiologie, que ce soit du premier diagnostic aux interventions les plus complexes, nous avons préparé, en collaboration avec le Pr Sigwart, médecin chef du Centre de cardiologie des Hôpitaux universitaires de Genève et le Dr Malinverni PD, médecin chef du Service de médecine interne de l’Hôpital des Cadolles à Neuchâtel, les sujets d’actualité, dirigés d’une part sur la pratique quotidienne et d’autre part sur les plus récentes techniques diagnostiques d’imagerie et d’intervention.

Prescrire le traitement optimal pour son patient semble de plus en plus complexe. Les recommandations sont compliquées et rapidement dépassées, les publications scientifiques bouleversent continuellement nos concept. Ceci contribue évidemment à une déstabilisation.

JE M'ABONNE DÈS AUJOURD'HUI

et j'accède à plus de contenu

Abonnement

100%

Numérique à partir de

CHF 170.-

(pour les médecins)

Abonnement

100%

Numérique à partir de

EUR 150.-

(pour les médecins)

“ L’art de la médecine gagnera du terrain sur les technologies ”

Pour ce qui est des recommandations thérapeutiques pratiques (guidelines en anglais), on réalise que tout ce qui peut être fait n’est pas systématiquement effectué. Il en résulte que des solutions thérapeutiques type «médaille d’or», voire éventuellement «médaille d’argent» s’avèrent être la réalité clinique.

De surcroît, par le biais des différents canaux de la presse, les patients reçoivent toujours plus d’informations. Ce phénomène nous amène à rencontrer des patients demandeurs pour un traitement spécifique, même si celui-ci est encore au stade de l’expérimentation. Nous voyons apparaître un nouveau terme pour définir la bonne prise en charge d’un patient, le NGT ou «Nominal Good Therapy», qui se base sur les opinions que les médecins se font au-delà des preuves scientifiques.

Ainsi, l’art de la médecine gagnera du terrain sur les technologies. Mais, à l’image d’un artiste se trouvant dépourvu de sa technique, nous sommes appelés à poursuivre et maîtriser les développements sur tous les plans.

Cette problématique est relatée dans l’article consacré à l’hyperlipidémie. En effet, dans ce domaine plus qu’ailleurs, le seuil d’intervention pharmacologique varie. Les substances à notre disposition sont efficaces, bien tolérées et présentent des effets allant au-delà de la correction des valeurs de laboratoire. Leur indication est donc élargie sans limitation de l’âge du patient et est posée toujours plus facilement.

Avec une bonne observation médicale et une hygiène de vie correcte, médecins et patients contribuent à une diminution de la maladie artério-sclérotique au sein de notre population. Bien sûr, cette pathologie ne se limite pas à la paroi artérielle mais l’agrégation plaquettaire et la cascade thrombotique qui en résultent sont également des domaines où les adaptations thérapeutiques doivent être appliquées. L’efficacité de nouvelles molécules telles que le clopidogrel pourra remettre en question l’application classique de l’aspirine. Pour le moment, nous ne nous trouvons pas en face d’une faute médicale si l’on se tient à la substance la plus appropriée pour le traitement du patient, même si celleci est «classique».

Le troisième facteur de risque où le conseil du médecin de premier recours est sollicité est évidemment l’hypertension artérielle. Dans ce domaine également, les règles de base sont en phase de modifications et le risque de l’hypertension systolique apparaît comme une importante cible thérapeutique. Cette pression reflétant l’élasticité vasculaire montre bien que nous nous trouvons dans un système composé de plusieurs intervenants et que la synthèse sera la clé nous permettant de choisir le traitement optimal pour le patient individuel.

Facteurs de risque, vieillissement de la population et désir justifié du patient de rester en bonne forme font que l’insuffisance cardiaque devient un diagnostic de plus en plus fréquent. Considéré jusqu’à il y a peu comme un problème avant tout systolique, la dysfonction diastolique nous intrigue, n’ayant pas encore vraiment compris ce qui s’y passe et encore moins comment traiter sa dysfonction.

Les nouvelles approches et surtout le traitement médicamenteux précoce sont relatés dans l’article du Dr Trindade (Centre de Cardiologie, HCUGE) qui nous ouvre de nouveaux horizons. Tandis que, concernant l’insuffisance systolique sévère, nous constatons pour ainsi dire une désintégration des éléments contractiles se manifestant par la désynchronisation des ventricules, situation pouvant être corrigée par la stimulation cardiaque (Dr G. Girod, Service de cardiologie, CHUV). Cette méthode «électrique» nous apprend par ailleurs beaucoup sur la complexité du mouvement cardiaque et nous démontre combien il est important d’observer le rythme et la coordination du mouvement.

Les évolutions de la cardiologie de pointe se reflètent avant tout dans les progrès de technologie interventionnelle et chirurgicale : le chirurgien applique de plus en plus les techniques transluminales tandis que le cardiologue s’aventure dans des vaisseaux de plus petit calibre ou critiques.

“ La chirurgie de l’artère carotide relèvera bientôt du passé ”

Ainsi, la chirurgie de l’artère carotide relèvera bientôt du passé. En effet, le développement du stenting intra-carotidien avec les outils de protection embolique a abouti à des résultats équivalents, si ce n’est nettement meilleurs, à la chirurgie classique. Entre les mains d’un service bien expérimenté, cette technique reflète l’avenir.

Il en va de même pour les anévrismes de l’aorte. Le travail du chirurgien endovasculaire, aidé de l’examen ultrasonographique, permet de récupérer des situations complexes en évitant les grands risques qui découlent habituellement de la chirurgie de l’aorte.

Est-ce dû au fait de «bien vivre», au syndrome métabolique ou à la meilleure prise en charge du patient que le diabète semble progresser et être un facteur de risque de plus en plus fréquemment rencontré chez les vasculaires ?

Alerté par cette constatation, les spécificités que la prévention et le traitement de la maladie coronarienne chez le patient diabétique nécessitent sont débattues. Nous relevons qu’ils peuvent différer chez le patient non diabétique.

Le terme «Télémédecine» ne se réfère ici pas aux émissions télévisées, d’ailleurs parmi les plus suivies, mais à la transmission d’informations médicales, voire de traitements à distance. Lors de notre Journée romande de cardiologie, le Dr Metzger (Service de cardiologie, CHUV) a démontré comment il est possible, à l’aide d’outils informatiques, de contrôler et de modifier les valeurs d’un stimulateur cardiaque à distance. Cette technique permet non seulement de faciliter la vie du patient qui n’a pas à se déplacer pour son contrôle habituel de pacemaker (cela s’est d’ailleurs déjà fait pendant de nombreuses années à Genève), mais permet également, dans des situations complexes, la programmation rapide et à distance d’un pacemaker par un spécialiste.

Télémédecine signifie également transmission d’informations diagnostiques vers l’expert comme le Dr Jeanrenaud (Service de cardiologie, CHUV) nous l’a démontré : une échocardiographie peut être effectuée en périphérie tandis qu’au centre spécialisé, l’expert commente les images et dirige la main de l’examinateur.

Tous, nous bénéficions du progrès galopant de l’informatique pour la création d’images, que ce soit sur la base d’ultrasons, de résonance magnétique ou de rayons X dans la tomographie computérisée. A partir de ces informations, la reconstruction tridimensionnelle, voire quadridimensionnelle, est possible et nous permet une visualisation des différentes structures cardiaques, coronaires, valvulaires, du mouvement pariétal ou endocardique, avec une qualité parfaite comme aucun chirurgien ne le verra une fois le cœur ouvert.

Grâce à ces images fascinantes et très détaillées, il est aujourd’hui possible de visualiser de façon non invasive des détails qui nous permettront de préparer une intervention chirurgicale ou interventionnelle avec le choix du bon instrument, de la bonne technique et de la meilleure approche. Il nous sera également donné de visualiser l’état des coronaires de façon non invasive.

Avec la présentation de ces sujets de pointe, le médecin qui n’est pas directement impliqué dans ces techniques saura ce qui peut être fait dans certains domaines de la cardiologie moderne.

L’art restera de sélectionner la bonne technique au bon moment. Cela sera la tâche gratifiante du médecin, efficace et humaine pour le patient.

L. K.

Auteurs

Matti Aapro

Genolier Cancer Center Clinique de Genolier

Lukas Kappenberger

BH 10 Division de cardiologie CHUV 1011 Lausanne

Le produit a bien été ajouté au panier ! Vous pouvez continuer votre visite ou accéder au panier pour finaliser votre commande.

Voir le Panier

Mot de passe oublié

Veuillez entrer votre adresse email ci-dessous pour recevoir un lien de réinitialisation de mot de passe

Un e-mail a été envoyé à votre adresse email. Suivez les instructions fournies pour réinitialiser votre mot de passe

Aucun compte n'est associé à cette adresse e-mail.

Nouveau mot de passe

Vous pouvez créer votre nouveau mot de passe ici

Votre mot de passe a bien été modifié!

Cliquez ici pour vous connecter

Nous ne sommes pas en mesure de changer votre mot de passe.

Certains de ces cookies sont essentiels, tandis que d'autres nous aident à améliorer votre expérience en vous fournissant des informations sur la manière dont le site est utilisé.

Paramétrer les cookies
  • Les cookies nécessaires activent la fonctionnalité principale. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.

  • Ces cookies permettent d’obtenir des statistiques de fréquentation anonymes du site de la Revue Médicale Suisse afin d’optimiser son ergonomie, sa navigation et ses contenus. En désactivant ces cookies, nous ne pourrons pas analyser le trafic du site de la Revue Médicale Suisse

  • Ces cookies permettent à la Revue Médicale Suisse ou à ses partenaires de vous présenter les publicités les plus pertinentes et les plus adaptées à vos centres d’intérêt en fonction de votre navigation sur le site. En désactivant ces cookies, des publicités sans lien avec vos centres d’intérêt supposés vous seront proposées sur le site.

  • Ces cookies permettent d’interagir depuis le site de la Revue Médicale Suisse avec les modules sociaux et de partager les contenus du site avec d’autres personnes ou de les informer de votre consultation, lorsque vous cliquez sur les fonctionnalités de partage de Facebook et de Twitter, par exemple. En désactivant ces cookies, vous ne pourrez plus partager les articles de la Revue Médicale Suisse depuis le site de la Revue Médicale Suisse sur les réseaux sociaux.