Sommaire du numéro
ISO 690 Nau, J., Vers un nouveau «Règlement sanitaire international», Rev Med Suisse, 2006/067 (Vol.2), p. 1434–1434. DOI: 10.53738/REVMED.2006.2.67.1434 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2006/revue-medicale-suisse-67/vers-un-nouveau-reglement-sanitaire-international
MLA Nau, J. Vers un nouveau «Règlement sanitaire international», Rev Med Suisse, Vol. 2, no. 067, 2006, pp. 1434–1434.
APA Nau, J. (2006), Vers un nouveau «Règlement sanitaire international», Rev Med Suisse, 2, no. 067, 1434–1434. https://doi.org/10.53738/REVMED.2006.2.67.1434
NLM Nau, J.Vers un nouveau «Règlement sanitaire international». Rev Med Suisse. 2006; 2 (067): 1434–1434.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2006.2.67.1434
Exporter la citation Zotero (.ris) EndNote (.enw)
avancée thérapeutique
24 mai 2006

Vers un nouveau «Règlement sanitaire international»

DOI: 10.53738/REVMED.2006.2.67.1434

On ne manquera pas, bien sûr, d’y voir une nouvelle marque de l’impact de l’épizootie de grippe aviaire et des menaces pandémiques qui y sont associées. On aura à la fois raison et tort. Face aux nouvelles menaces épidémiques, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) semble avoir enfin pris la mesure de l’urgence qu’il y a à développer une surveillance planétaire, les dispositifs nationaux de lutte et l’indispensable coopération internationale. Il restera à comprendre pourquoi il aura fallu attendre si longtemps. Une future histoire critique de cette éton nante institution (qui osera l’écrire ?) le dira peut-être.

«… Les exemples récents de la grippe aviaire et du chikungunya démontrent l’urgence de doter les Etats de capacités pour identifier les risques sanitaires de portée internationale …»

Mais restons au présent et aux conclusions d’une conférence international de quatre jours organisée début mai à Lyon et à laquelle ont participé une centaine d’experts d’une quarantaine de pays. Objectif : définir concrètement ce que sera le nouveau «Règlement sanitaire international» (RSI). RSI ? Il s’agit là du fruit de négociations entre les Etats membres de l’OMS dans les années 1950. C’est une forme d’outil supranational visant à lutter contre la propagation, notamment, des maladies infectieuses ; un outil qui édicte notamment une série de réglementations que les Etats signataires s’engagent à mettre en oeuvre et à observer pour repérer et, autant que faire se peut, enrayer les flambées épidémiques.

Signe des temps et des réalités épidémiologiques de l’époque, le RSI ne s’intéressait, en 1969, qu’à la peste, au cholera et à la fièvre jaune. Il traitait aussi de la variole, cette affection virale qui allait bientôt être éradiquée grâce à la vaccination. Puis le temps passa et vint l’émergence d’une trentaine d’agents pathogens pour l’espèce humaine au premier rang desquels – à des degrés incomparables – les virus du sida et du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS). Il y aurait beaucoup à écrire sur la profonde incurie de l’OMS vis-à-vis du sida. Qui l’écrira ? L’une des conséquences est connue : la création d’une autre agence – à la fois onusienne et satellitaire – qui démontre tristement, depuis sa création, une autre forme d’incurie onusienne ; et de gaspillage.

«Les exemples récents de la grippe aviaire et du chikungunya démontrent l’urgence de doter les Etats de capacitiés pour identifier les risques sanitaires de portée internationale, réagir vite afin de bien les combattre, et alerter immédiatement les pays où l’agent pathogène risque de se disséminer, faisait-on valoir dans les couloirs de la réunion de Lyon. Les menaces sont aujourd’hui d’autant plus grandes que les déplacements internationaux se multiplient, ce qui, le cas échéant, imposera une réaction dans l’urgence, comme ce fut le cas lors de la récente épidémie de SRAS.»

JE M'ABONNE DÈS AUJOURD'HUI

et j'accède à plus de contenu

Abonnement

100%

Numérique à partir de

CHF 170.-

(pour les médecins)

Abonnement

100%

Numérique à partir de

EUR 150.-

(pour les médecins)

«A la différence de 1969, le nouveau RSI ne se fonde pas sur une liste exhaustive de maladies. En pratique, nous sommes concernés par toutes les affections qui peuvent progresser sur un mode épidémique, a pour sa part expliqué au Monde le Dr Stefano Lazzari, directeur du bureau de l’OMS basé à Lyon, en charge de la préparation des 192 Etats members à la lutte contre les épidémies. Au risque de pandémies pouvant être provoquées par des agents pathogènes connus ou non, s’ajoutent ceux des épidémies qui pourraient être provoquées délibérément par l’homme, notamment dans le cadre du bioterrorisme, et ceux d’accidents biochimiques et radioactifs qui menacent également la santé publique mondiale.»

Le nouveau RSI a également pour objectif d’organiser au mieux la lutte contre la propagation des maladies dans les aéroports, les ports et à certains postes frontières. Il imposera aux Etats de collaborer entre eux et avec l’OMS, qui se voit attribuer un rôle plus direct pour coordonner la lutte contre les fléaux épidémiques. «L’OMS pourra notamment, pour agir au plus vite et mobiliser au mieux, utiliser des informations sanitaires ne venant pas des gouvernements, a encore précisé au Monde le Dr Lazzari. Dans le cas où l’évolution de la situation sanitaire imposerait des mesures drastiques de restriction, voire de suppression, des transports internationaux, le directeur général de l’OMS, sur la base des conclusions d’un conseil de sécurité sanitaire, publiera des recommandations quant à la nécessité de fermer ou non les frontières. Il reviendra ensuite aux gouvernements concernés de suivre ou non cet avis.»

En mai 2005, les Etats membres avaient adopté le principe de ce nouveau RSI. Ce dernier entrera en vigueur au plus tard en juin 2007. Mais n’allons pas trop vite en besogne : compte tenu des difficultés économiques de nombreux pays du tiers-monde, le développement des capacités à identifier et à contrôler les foyers épidémiques pourra se poursuivre jusqu’en 2012. Avec une exception de taille : dans une résolution de janvier, le Conseil exécutif de l’OMS «invite à appliquer immédiatement, sur une base volontaire, les dispositions du RSI 2005 en ce qui concerne le risque de la grippe aviaire». Cette résolution sera soumise à l’approbation de la 59e Assemblée mondiale de la santé, qui va s’ouvrir à Genève. Nul doute qu’elle sera adoptée ; grippe aviaire oblige.

Jean-Yves Nau

Auteurs

Jean-Yves Nau

jeanyves.nau@gmail.com

Le produit a bien été ajouté au panier ! Vous pouvez continuer votre visite ou accéder au panier pour finaliser votre commande.

Voir le Panier

Mot de passe oublié

Veuillez entrer votre adresse email ci-dessous pour recevoir un lien de réinitialisation de mot de passe

Un e-mail a été envoyé à votre adresse email. Suivez les instructions fournies pour réinitialiser votre mot de passe

Aucun compte n'est associé à cette adresse e-mail.

Nouveau mot de passe

Vous pouvez créer votre nouveau mot de passe ici

Votre mot de passe a bien été modifié!

Cliquez ici pour vous connecter

Nous ne sommes pas en mesure de changer votre mot de passe.

Certains de ces cookies sont essentiels, tandis que d'autres nous aident à améliorer votre expérience en vous fournissant des informations sur la manière dont le site est utilisé.

Paramétrer les cookies
  • Les cookies nécessaires activent la fonctionnalité principale. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.

  • Ces cookies permettent d’obtenir des statistiques de fréquentation anonymes du site de la Revue Médicale Suisse afin d’optimiser son ergonomie, sa navigation et ses contenus. En désactivant ces cookies, nous ne pourrons pas analyser le trafic du site de la Revue Médicale Suisse

  • Ces cookies permettent à la Revue Médicale Suisse ou à ses partenaires de vous présenter les publicités les plus pertinentes et les plus adaptées à vos centres d’intérêt en fonction de votre navigation sur le site. En désactivant ces cookies, des publicités sans lien avec vos centres d’intérêt supposés vous seront proposées sur le site.

  • Ces cookies permettent d’interagir depuis le site de la Revue Médicale Suisse avec les modules sociaux et de partager les contenus du site avec d’autres personnes ou de les informer de votre consultation, lorsque vous cliquez sur les fonctionnalités de partage de Facebook et de Twitter, par exemple. En désactivant ces cookies, vous ne pourrez plus partager les articles de la Revue Médicale Suisse depuis le site de la Revue Médicale Suisse sur les réseaux sociaux.