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ISO 690 | Mazzocato, C., Soins palliatifs : condamnation ou espoir ? Quand faut-il en parler ?, Rev Med Suisse, 2016/503 (Vol.12), p. 194–195. DOI: 10.53738/REVMED.2016.12.503.0194 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2016/revue-medicale-suisse-503/soins-palliatifs-condamnation-ou-espoir-quand-faut-il-en-parler |
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MLA | Mazzocato, C. Soins palliatifs : condamnation ou espoir ? Quand faut-il en parler ?, Rev Med Suisse, Vol. 12, no. 503, 2016, pp. 194–195. |
APA | Mazzocato, C. (2016), Soins palliatifs : condamnation ou espoir ? Quand faut-il en parler ?, Rev Med Suisse, 12, no. 503, 194–195. https://doi.org/10.53738/REVMED.2016.12.503.0194 |
NLM | Mazzocato, C.Soins palliatifs : condamnation ou espoir ? Quand faut-il en parler ?. Rev Med Suisse. 2016; 12 (503): 194–195. |
DOI | https://doi.org/10.53738/REVMED.2016.12.503.0194 |
Exporter la citation | Zotero (.ris) EndNote (.enw) |
Quelles sont les similitudes et les différences entre ces deux vignettes cliniques ? Quelles réflexions suscitent-elles ?
L’évocation des soins palliatifs suscite chez les patients des émotions diverses, parfois contradictoires, allant d’un sentiment d’effroi et d’abandon par la médecine à celui de lâcher prise, voire de soulagement après une longue lutte contre la maladie. Une part de ces réactions est conditionnée par l’histoire de vie et les valeurs du patient et le cours de la maladie. Plus ce dernier est rapide, moins le malade a de temps pour mobiliser ses facultés d’adaptation, reconsidérer ses priorités de vie et intégrer sa finitude.
La confusion entre soins palliatifs et soins terminaux est néanmoins un facteur contributif majeur à la souffrance vécue par le patient :
en raison de leur intervention tardive, les soins palliatifs sont synonymes de mort prochaine.
En étant associés à la fin de vie, leur accès est souvent insuffisant, voire nul. En effet, ils sont introduits sur la base d’une estimation de l’espérance de vie du patient, indépendamment de ses besoins. Une telle estimation est difficile en oncologie vu l’absence de facteurs pronostiques fiables. Elle l’est encore plus dans les maladies évolutives liées à une insuffisance d’organe et lors de démence. Leur cours, caractérisé par un déclin progressif entrecoupé d’épisodes aigus, est particulièrement imprévisible (figure 1).1 Quelle que soit la pathologie, le pronostic est généralement surestimé.
Enfin, l’impact des soins palliatifs introduits en fin de vie est mitigé en termes de gestion des symptômes physiques et de soutien psychosocial.2
Des soins palliatifs précoces (figure 2) introduits en complément des traitements oncologiques spécifiques ont de nombreux effets bénéfiques :3,4
ils sont mieux acceptés et vécus par les patients, qui les perçoivent comme faisant partie intégrante de leur prise en charge oncologique.
Ils leur offrent l’occasion de réfléchir précocement à leurs valeurs, à leurs priorités et aux soins qu’ils souhaitent recevoir en fin de vie.
Ils améliorent leur confort, la gestion des symptômes pris en charge précocement, leur qualité de vie et celle de leurs proches.
Ils améliorent la communication avec l’équipe soignante
Ils diminuent l’agressivité des soins en phase terminale
▪ Ne pas hésiter en tant que médecin traitant à discuter précocement avec le patient atteint d’une maladie évolutive du diagnostic, du pronostic et des options thérapeutiques « curatives » et « palliatives » de sa maladie, même en l’absence de symptômes. Les médecins peuvent craindre d’accabler leurs patients par de telles discussions alors que souvent ces derniers les souhaitent
▪ S’adapter au rythme singulier de chaque patient. L’intégration de l’annonce d’une maladie grave varie fortement d’un patient à l’autre et fluctue au cours du temps chez un même patient
▪ Explorer avec le patient ses craintes face à l’avenir, ses questions, ses valeurs et ses priorités dans l’objectif d’élaborer avec lui un projet de soins (Planification anticipée du projet thérapeutique – PAPT).5 Une telle démarche, qui s’inscrit dans le temps, améliore la communication entre médecin traitant, équipe soignante et patient et donne à ce dernier un sentiment d’un meilleur contrôle. Elle peut déboucher, s’il le désire, sur la rédaction de directives anticipées
▪ Si le terme « soins palliatifs » est source de gêne malgré les explications données, d’autres expressions comme « soins de support » peuvent être utilisées. Certains soignants se sentent eux-mêmes plus à l’aise avec cette terminologie 6
▪ L’approche palliative implique une prise en charge multidisciplinaire prenant en compte les divers besoins du patient et des proches et une étroite coordination entre les divers intervenants. Elle ne requiert pas obligatoirement l’intervention d’une équipe spécialisée. Celle-ci est néanmoins très utile lors de gestion difficile de symptômes, tels que la douleur ou la dyspnée, et de problématiques psychosociales complexes
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