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ISO 690 | Nau, J., Miscellanées médicamenteuses, cardiaques et hyperactives, Rev Med Suisse, 2018/622 (Vol.14), p. 1822–1822. DOI: 10.53738/REVMED.2018.14.622.1822 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2018/revue-medicale-suisse-622/miscellanees-medicamenteuses-cardiaques-et-hyperactives |
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MLA | Nau, J. Miscellanées médicamenteuses, cardiaques et hyperactives, Rev Med Suisse, Vol. 14, no. 622, 2018, pp. 1822–1822. |
APA | Nau, J. (2018), Miscellanées médicamenteuses, cardiaques et hyperactives, Rev Med Suisse, 14, no. 622, 1822–1822. https://doi.org/10.53738/REVMED.2018.14.622.1822 |
NLM | Nau, J.Miscellanées médicamenteuses, cardiaques et hyperactives. Rev Med Suisse. 2018; 14 (622): 1822–1822. |
DOI | https://doi.org/10.53738/REVMED.2018.14.622.1822 |
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Une étude danoise publiée dans le British Medical Journal 1 met en lumière l’existence statistique d’un surrisque cardiovasculaire associé à la prise de l’antalgique diclofénac, l’un des anti-inflammatoires parmi les plus consommés au monde. On sait qu’il s’agit d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) dérivé de l’acide phénylacétique. Les spécialités à base de diclofénac (seul ou en association) administrées par voie systémique ont généralement pour indications (chez l’adulte et/ou l’enfant) le soulagement de la douleur et l’inflammation liées à diverses pathologies rhumatologiques (polyarthrite rhumatoïde, arthrose, spondylarthrite ankylosante, goutte aiguë), aux troubles musculo-squelettiques aigus (périarthrite, tendinite, ténosynovite, bursite) ou aux pathologies douloureuses d’origine traumatique ainsi que pour traiter les dysménorrhées essentielles.
Des données récentes établissaient déjà qu’il existait un possible risque cardiovasculaire du diclofénac par voie systémique – notamment lorsque ce traitement est prescrit au long cours, à dose maximale, et en particulier chez les patients déjà à risque.
Les auteurs ont repris l’analyse de plus de deux cents études déjà publiées et travaillé sur les données du registre danois des prescriptions médicales. Ils ont ainsi pu établir des comparaisons entre cet anti-inflammatoire, le naproxène et l’ibuprofène (deux autres AINS) ainsi que le paracétamol – ce pendant vingt ans, entre 1996 et 2016. Ils ont analysé les données de santé d’un total de 7,6 millions de personnes réparties de la façon suivante : 1,370 million de personnes ayant commencé un traitement par diclofénac, 3,878 millions un traitement par ibuprofène, 291 490 un traitement par naproxène, 764 781 par paracétamol et 1,303 million avec aucun de ces traitements. Ils ont alors pu comparer les liens entre la prise de l’un de ces antalgiques antidouleur et l’apparition de troubles cardiovasculaires (arythmie, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral ou insuffisance cardiaque).
le méthylphénidate apparaît comme le traitement de choix à court terme chez les enfants et les adolescents
Il est ainsi apparu que les personnes sous diclofénac présentaient un risque plus élevé de 50 % de trouble cardiovasculaire par rapport à celles qui ne prenaient aucun antalgique. De même, les personnes sous diclofénac présentaient un risque cardiovasculaire élevé de 20 % par rapport à celles qui prenaient de l’ibuprofène et de 30% par rapport à celles qui prenaient du naproxène. Le risque cardiovasculaire était également augmenté de 20% par rapport aux personnes prenant du paracétamol. Les saignements gastro-intestinaux étaient également plus fréquents sous diclofénac.
« Le traitement de la douleur et de l’inflammation par les AINS peut s’avérer utile pour certains patients afin d’améliorer la qualité de vie malgré les effets secondaires potentiels, écrivent les auteurs de cette étude. Compte tenu de ses risques cardiovasculaires et gastro-intestinaux, il est toutefois peu justifié d’initier un traitement par le diclofénac avant d’autres AINS habituels. » Ils proposent d’interdire sa disponibilité sans ordonnance dans les pays où il est encore en vente libre – et d’améliorer au plus vite les avertissements à l’attention des consommateurs.
Réalisée par une équipe internationale de spécialistes de psychiatrie, une étude publiée dans The Lancet Psychiatry 2 réhabilite le méthylphénidate dans le traitement de l’enfant et de l’adolescent atteints de trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Il s’agit d’une méta-analyse de différents traitements chez 10 068 enfants/adolescents et de 8131 adultes.
On sait que les TDAH affectent environ 5 % des enfants et 2,5 % des adultes à travers le monde. Cette étude a permis de comparer (entre eux et à un placebo) amphétamines, atomoxétine, bupropion, clonidine, guanfacine, méthylphénidate et modafinil. En termes d’efficacité, tous les médicaments (à l’exception du modafinil chez l’adulte) étaient supérieurs au placebo pour le traitement à court terme du TDAH – avec toutefois une efficacité et une tolérance moindres chez les adultes. En prenant en compte à la fois l’efficacité et la tolérance, le méthylphénidate apparaît comme le traitement de choix à court terme chez les enfants et les adolescents, alors que chez les adultes, les amphétamines sont à privilégier.
« En France, le TDAH de l’adulte est insuffisamment pris en compte. Pourtant, ce trouble est chronique, il ne disparaît pas à l’âge adulte, même si les symptômes peuvent évoluer. Mais il n’existe toujours pas de consensus et les médicaments ne sont pas remboursés chez l’adulte » a déclaré au Quotidien du Médecin, le Dr Eric Konofal (hôpital Robert-Debré, Paris), spécialiste du TDAH 3 et membre du groupe Stichting Eunethydis (European Network for Hyperkinetic Disorders) qui a co-financé cette étude.
« Cette méta-analyse regroupant des études solides montre qu’en Europe, nous avons un médicament stimulant efficace chez les enfants TDAH, le méthylphénidate », ajoute le Dr Konofal qui déplore par ailleurs que les amphétamines ne soient pas autorisées en France dans cette indication alors même qu’« utilisés à bon escient, ces traitements n’entraînent pas de dépendance ». Pour ce spécialiste, ces résultats permettent de dédramatiser le recours à des médicaments qui ont « mauvaise presse ».
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