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ISO 690 | Bellégo, C., Bolay, M., Dauvin, F., Lassagne, E., Sigg, M., Suicide chez les adolescents : quelles sont les méthodes actuelles de prévention dans les écoles ?, Rev Med Suisse, 2019/673 (Vol.15), p. 2215–2216. DOI: 10.53738/REVMED.2019.15.673.2215 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2019/revue-medicale-suisse-673/suicide-chez-les-adolescents-quelles-sont-les-methodes-actuelles-de-prevention-dans-les-ecoles |
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MLA | Bellégo, C., et al. Suicide chez les adolescents : quelles sont les méthodes actuelles de prévention dans les écoles ?, Rev Med Suisse, Vol. 15, no. 673, 2019, pp. 2215–2216. |
APA | Bellégo, C., Bolay, M., Dauvin, F., Lassagne, E., Sigg, M. (2019), Suicide chez les adolescents : quelles sont les méthodes actuelles de prévention dans les écoles ?, Rev Med Suisse, 15, no. 673, 2215–2216. https://doi.org/10.53738/REVMED.2019.15.673.2215 |
NLM | Bellégo, C., et al.Suicide chez les adolescents : quelles sont les méthodes actuelles de prévention dans les écoles ?. Rev Med Suisse. 2019; 15 (673): 2215–2216. |
DOI | https://doi.org/10.53738/REVMED.2019.15.673.2215 |
Exporter la citation | Zotero (.ris) EndNote (.enw) |
En Suisse, le suicide représentait en 2015 la première cause de mortalité chez les 15-29 ans.1 Ces décès, évitables, ont des répercussions sociales, psychologiques et économiques importantes et constituent un problème de santé publique majeur.2 Le comportement suicidaire découle généralement d’un cumul de facteurs de risque chez une personne avec une certaine vulnérabilité.3 Contrairement à la population adulte, dont les facteurs de risque principaux sont les troubles psychiques, les adolescents sont sensibles à des facteurs de stress importants – conflits relationnels, questions identitaires, manque de ressources sociales.3 De plus, l’adolescence étant caractérisée par une forte impulsivité, le risque de passage à l’acte est plus important.
L’objectif de notre recherche était de présenter les méthodes de prévention actuelles du suicide chez les jeunes en milieu scolaire en Suisse romande et la perception qu’en ont ses acteurs.
Nous avons consulté la littérature grise et scientifique et effectué des entretiens semi-structurés avec une psychologue cadre dans une unité dédiée aux adolescents, un membre du Groupe romand prévention suicide (GRPS), deux représentants de l’Association Stop Suicide, une historienne de l’Institut des humanités en médecine du CHUV, trois membres de l’Unité PSPS (Promotion de la santé et prévention en milieu scolaire), dont la coordinatrice du projet GRAFIC (Gestion des ressources d’accompagnement et de formation en cas d’incident critique).
Avec l’accord des intervenants, nous avons enregistré puis retranscrit la plupart des entretiens afin d’en tirer les informations en lien avec notre question de recherche.
Les actions concrètes pour la prévention du suicide en Suisse romande comprennent principalement des ateliers à destination des jeunes, la distribution de documentation dans les classes, des formations pour les encadrants, des projets d’amélioration du climat scolaire et de la «postvention», c’est-à-dire la prévention contre l’effet de contagion du suicide (tableau 1). Les ateliers visent à développer les stratégies de « coping », processus qui consiste à faire face aux problèmes malgré les émotions qu’ils peuvent susciter, et à promouvoir l’acquisition de réflexes comme informer des personnes ressources. Les intervenants de l’unité PSPS observent un lien net entre l’amélioration du climat scolaire grâce à leurs actions et la diminution des suicides chez les adolescents.
En 2016, l’OFSP, en collaboration avec le GRPS, a établi des objectifs nationaux de prévention du suicide.2 Il n’existe cependant pas de directives obligatoires s’appliquant au milieu scolaire, à l’exception de la « postvention » faite par GRAFIC dans le canton de Vaud. Les établissements scolaires sont donc libres d’instaurer les mesures qu’ils jugent adaptées aux besoins de leurs élèves. Selon les membres de l’unité PSPS interrogés, certains établissements sont encore réticents à aborder la question du suicide dans leurs classes jugeant que cette tâche n’incombe pas à l’école ou par crainte de provoquer des idées suicidaires chez certains élèves.
Cette croyance a pourtant été infirmée par l’étude européenne SEYLE (Saving and Empowering Young Lives in Europe)4 qui a mis en évidence l’efficacité du programme de prévention du suicide « Youth Aware of Mental health ». Celui-ci propose des activités pour appliquer empathie et solidarité afin de reconnaître et réagir face à des problèmes de santé mentale.
Pour conclure, nous n’avons identifié que la postvention comme intervention qui soit rendue obligatoire parmi les cantons romands. Il serait important d’insister sur une prévention systématique pour tous les établissements scolaires, notamment pendant la scolarité obligatoire, puisque cette phase de la vie permet la mise en place des fondements de l’intégrité psychique.3
Nous tenons à remercier les différentes personnes qui ont accepté de nous rencontrer, ainsi que notre tutrice, Martine Jacot-Guillarmod, pour son suivi.
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