Sommaire du numéro
ISO 690 Fakhouri, F., Martin, P., Le prix de l’innovation en néphrologie, Rev Med Suisse, 2021/727 (Vol.17), p. 371–371. DOI: 10.53738/REVMED.2021.17.727.0371 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2021/revue-medicale-suisse-727/le-prix-de-l-innovation-en-nephrologie
MLA Fakhouri, F., et al. Le prix de l’innovation en néphrologie, Rev Med Suisse, Vol. 17, no. 727, 2021, pp. 371–371.
APA Fakhouri, F., Martin, P. (2021), Le prix de l’innovation en néphrologie, Rev Med Suisse, 17, no. 727, 371–371. https://doi.org/10.53738/REVMED.2021.17.727.0371
NLM Fakhouri, F., et al.Le prix de l’innovation en néphrologie. Rev Med Suisse. 2021; 17 (727): 371–371.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2021.17.727.0371
Exporter la citation Zotero (.ris) EndNote (.enw)
éditorial
24 février 2021

Le prix de l’innovation en néphrologie

DOI: 10.53738/REVMED.2021.17.727.0371

De tout temps, la néphrologie a été vouée à innover. Elle est à l’intersection de plusieurs disciplines, allant de la médecine interne à l’immunologie, en passant par la physiologie et la recherche fondamentale. Sa spécificité dépend donc, en partie, de sa capacité à innover et à se renouveler. L’érythropoïétine recombinante et les inhibiteurs du système rénine-angiotensine en ont été de parfaites illustrations. Leur développement, initialement en néphrologie, il faut s’en rappeler, a eu des implications cliniques déterminantes dans bien d’autres spécialités médicales.

L’enthousiasme n’exclut pas la prudence… et puis, l’innovation a un prix

De nouvelles approches thérapeutiques innovantes, abordées dans ce numéro de la Revue Médicale Suisse, en sont des exemples plus récents. Ainsi, le premier inhibiteur du complément, l’éculizumab, un anticorps anti-C5, a transformé la prise en charge d’une maladie rénale rare mais sévère, le syndrome hémolytique et urémique atypique. Il a ouvert la voie au développement d’une nouvelle classe médicamenteuse, les inhibiteurs du complément, qui sont actuellement évalués dans plusieurs indications rénales mais aussi extrarénales. L’antagoniste du récepteur V2 de l’hormone antidiurétique, le tolvaptan, apporte un bénéfice, qui mérite d’être mieux précisé, chez certains patients atteints de polykystose hépatorénale autosomique dominante. Enfin, les inhibiteurs du SGLT2 sont en train de bouleverser la prise en charge des patients diabétiques, bien au-delà de la néphropathie diabétique et semblent apporter un bénéfice aux patients non diabétiques.

Ce sont des nouvelles réjouissantes et pleines de promesses pour les patients et les néphrologues. Néanmoins, l’enthousiasme n’exclut pas la prudence et il convient d’attendre la confirmation du bénéfice à long terme de ces nouvelles approches thérapeutiques. Et puis, l’innovation a un prix. Le coût de la mise au point et du développement de traitements innovants ne cesse de croître et se répercute immanquablement sur le prix des nouveaux médicaments. Les dépenses de santé augmentent en parallèle et toute réflexion médicale doit intégrer des considérations d’économie de la santé.

Pour les maladies (ultra)rares, comme le syndrome hémolytique et urémique, le nombre de patients incidents est certes très faible (deux à quatre par an en Suisse) mais le coût du traitement annuel par patient est très important (quelques centaines de milliers de francs). Pour d’autres maladies moins rares, comme la polykystose rénale autosomique dominante, ou fréquentes comme le diabète, le coût total des nouveaux traitements risque de devenir rapidement un sujet de discussion. Il est à évaluer en regard du bénéfice escompté qui est loin d’être négligeable : une diminution du risque d’insuffisance rénale terminale, de recours à la dialyse et à la transplantation rénale, une réduction des dépenses liées aux méthodes de suppléance extrarénale, et surtout, une amélioration de la qualité de vie des patients suivis en néphrologie.

JE M'ABONNE DÈS AUJOURD'HUI

et j'accède à plus de contenu

Abonnement

100%

Numérique à partir de

CHF 170.-

(pour les médecins)

Abonnement

100%

Numérique à partir de

EUR 150.-

(pour les médecins)

Il faut tâcher d’utiliser les nouvelles thérapies à bon escient, par exemple en déterminant avec soin et prudence quelles personnes atteintes de syndrome hémolytique et urémique atypique pourraient à terme arrêter le traitement ou en réservant les vaptans aux patients atteints de polykystose rénale à risque de progression rapide de leur insuffisance rénale.

L’innovation implique pour les néphrologues une responsabilité. Avoir recours aux nouveaux traitements avec parcimonie et clairvoyance est une façon éthique d’assurer à chaque patient atteint d’une maladie rénale un accès équitable aux traitements qui, bien que coûteux, lui apportent un bénéfice indéniable. Innovons donc, mais prescrivons avec mesure.

Auteurs

Fadi Fakhouri

Service de néphrologie et d’hypertension Centre hospitalier universitaire vaudois Lausanne

Pierre-Yves Martin

Professeur honoraire,Faculté de médecine de Genève, Université de Genève
1211 Genève 4
pierre-yves.martin@unige.ch

Le produit a bien été ajouté au panier ! Vous pouvez continuer votre visite ou accéder au panier pour finaliser votre commande.

Voir le Panier

Mot de passe oublié

Veuillez entrer votre adresse email ci-dessous pour recevoir un lien de réinitialisation de mot de passe

Un e-mail a été envoyé à votre adresse email. Suivez les instructions fournies pour réinitialiser votre mot de passe

Aucun compte n'est associé à cette adresse e-mail.

Nouveau mot de passe

Vous pouvez créer votre nouveau mot de passe ici

Votre mot de passe a bien été modifié!

Cliquez ici pour vous connecter

Nous ne sommes pas en mesure de changer votre mot de passe.

Certains de ces cookies sont essentiels, tandis que d'autres nous aident à améliorer votre expérience en vous fournissant des informations sur la manière dont le site est utilisé.

Paramétrer les cookies
  • Les cookies nécessaires activent la fonctionnalité principale. Le site Web ne peut pas fonctionner correctement sans ces cookies et ne peut être désactivé qu'en modifiant les préférences de votre navigateur.

  • Ces cookies permettent d’obtenir des statistiques de fréquentation anonymes du site de la Revue Médicale Suisse afin d’optimiser son ergonomie, sa navigation et ses contenus. En désactivant ces cookies, nous ne pourrons pas analyser le trafic du site de la Revue Médicale Suisse

  • Ces cookies permettent à la Revue Médicale Suisse ou à ses partenaires de vous présenter les publicités les plus pertinentes et les plus adaptées à vos centres d’intérêt en fonction de votre navigation sur le site. En désactivant ces cookies, des publicités sans lien avec vos centres d’intérêt supposés vous seront proposées sur le site.

  • Ces cookies permettent d’interagir depuis le site de la Revue Médicale Suisse avec les modules sociaux et de partager les contenus du site avec d’autres personnes ou de les informer de votre consultation, lorsque vous cliquez sur les fonctionnalités de partage de Facebook et de Twitter, par exemple. En désactivant ces cookies, vous ne pourrez plus partager les articles de la Revue Médicale Suisse depuis le site de la Revue Médicale Suisse sur les réseaux sociaux.