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ISO 690 Ferrari, S., Lamy, O., Covid-19 – vitamine D – traitement de l’ostéoporose, Rev Med Suisse, 2021/735 (Vol.17), p. 763–764. DOI: 10.53738/REVMED.2021.17.735.0763 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2021/revue-medicale-suisse-735/covid-19-vitamine-d-traitement-de-l-osteoporose
MLA Ferrari, S., et al. Covid-19 – vitamine D – traitement de l’ostéoporose, Rev Med Suisse, Vol. 17, no. 735, 2021, pp. 763–764.
APA Ferrari, S., Lamy, O. (2021), Covid-19 – vitamine D – traitement de l’ostéoporose, Rev Med Suisse, 17, no. 735, 763–764. https://doi.org/10.53738/REVMED.2021.17.735.0763
NLM Ferrari, S., et al.Covid-19 – vitamine D – traitement de l’ostéoporose. Rev Med Suisse. 2021; 17 (735): 763–764.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2021.17.735.0763
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éditorial
21 avril 2021

Covid-19 – vitamine D – traitement de l’ostéoporose

DOI: 10.53738/REVMED.2021.17.735.0763

La vitamine D a fait et fait toujours l’objet d’un véritable engouement auprès de la population et de nombreux médecins. Son bénéfice à la dose de 800 à 1000 UI/jour sur la santé musculosquelettique est bien connu. En outre, dans le passé, de multiples études de cohortes ont démontré une association entre un taux sanguin de vitamine D bas et une augmentation d’un certain nombre de pathologies immunologiques, infectieuses, cardiovasculaires, métaboliques, neurodégénératives et psychiatriques. Cependant, les quelques études d’intervention randomisées contrôlées n’ont pas toujours retrouvé une diminution du risque de ces différentes pathologies. Ainsi, dans l’étude DO-HEALTH récemment publiée dans le JAMA,1 la comparaison de 2000 UI/jour de vitamine D3, de 1 g/jour d’omega-3, et d’un programme d’exercices de renforcement musculaire, seuls ou combinés, chez des sujets âgés en moyenne de 75 ans, n’a montré aucun bénéfice par rapport au placebo sur de multiples paramètres, y compris la tension artérielle, la performance physique, les fonctions cognitives ou les infections. Par contre, certaines études de cohortes ont retrouvé une association entre des taux sanguins élevés de vitamine D et une augmentation des pathologies oncologiques et cardiovasculaires notamment. Il a en tout cas bien été démontré qu’administrer de hautes doses de vitamine D à la population gériatrique augmente le risque de chutes et parfois de fractures. Plus de vingt ans d’histoire sont ici résumés et simplifiés. Est-ce que ceci a servi de leçon ? Biais de sélection, différence entre association et causalité, accepter que les vitamines, comme les médicaments, ont des seuils au-delà desquels elles sont toxiques.

Il ne peut y avoir autant de travaux scientifiques de qualité publiés sur un sujet neuf en aussi peu de temps

L’histoire semble se répéter avec les infections Covid-19 et la vitamine D. Une recherche sur « PubMed » montre que de janvier 2020 au 18 février 2021, 486 études ou lettres ont été publiées sur la thématique vitamine D et Covid-19. Personne ne devrait être dupe ; il ne peut y avoir autant de travaux scientifiques de qualité publiés sur un sujet neuf en aussi peu de temps. Ces différentes études encourageraient la prise de vitamine D pour lutter contre le Covid-19. Mais c’est un peu vite oublier la réalité. L’âge et l’obésité, les principaux facteurs de risque pour le décès lié au Covid-19 dans les hôpitaux, sont associés à un taux sanguin plus bas de vitamine D. Par contre, le plus grand nombre de décès a eu lieu dans des EMS chez des personnes toutes supplémentées en vitamine D. Ce débat sur la vitamine D ne doit pas occulter l’importance de continuer à traiter les personnes souffrant d’ostéoporose, y compris en période de pandémie, et ce malgré les peurs liées aux déplacements et l’interdiction de la pratique non urgente de la médecine pendant la première vague.

Certains traitements de l’ostéoporose ne peuvent être reportés, au risque de voir des effets indésirables comme la survenue de fractures vertébrales en différant une injection de dénosumab. Les dernières recommandations de l’Association suisse contre l’ostéoporose publiées en 20202 précisent par ailleurs quel traitement est le plus approprié en fonction du risque de fractures, de faible à très élevé, et de l’imminence à avoir une nouvelle fracture, et devrait servir de guide à toutes celles et ceux qui luttent pour voir diminuer le nombre toujours croissant de fractures de fragilité en Suisse, 82 000 en 2019, et leur coût exorbitant pour notre système de santé (2,6 milliards en 2019 pour les coûts directs seuls).

Dans cette édition, Pelet et coll. présentent des traitements anticoagulants et le risque de fractures de fragilité osseuse. Vendrami et coll. rappellent le rôle essentiel de la sarcopénie dans la survenue de la fracture, les outils diagnostiques à disposition au cabinet et comment la prévenir. Shevroja et coll. détaillent ce que pourrait devenir un rapport de densitométrie osseuse moderne et comment l’interpréter. Chevalley et coll. rappellent l’intérêt d’établir un service de liaison de l’ostéoporose dans les hôpitaux accueillant des patients avec fractures de fragilité, alors qu’actuellement seul huit de nos hôpitaux suisses ont une telle structure en place selon l’évaluation faite par la Fondation internationale de l’ostéoporose. Uebelhart et coll. précisent les bénéfices et les risques potentiels du romosozumab, un nouveau traitement biologique de l’ostéoporose aux effets à la fois anaboliques et antirésorbeurs. Enfin, Trombetti et coll. parlent d’une pathologie plutôt rare, l’hypoparathyroïdie, et de sa prise en charge moderne par hormone de substitution. Très bonne lecture à chacune et chacun.

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Auteurs

Serge Ferrari

Service des maladies osseuses, Département de médecine, Hôpitaux universitaires de Genève et Faculté de médecine
1211 Genève 14
serge.ferrari@unige.ch

Olivier Lamy

Service de médecine interne, Département de médecine interne, Centre hospitalier universitaire vaudois
1011 Lausanne
olivier.lamy@chuv.ch

Centre interdisciplinaire des maladies osseuses, Département de médecine interne, Centre hospitalier universitaire vaudois
1011 Lausanne
olivier.lamy@chuv.ch

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