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ISO 690 Nau, J., Y., Prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme en médecine générale, Med Hyg, 2004/2476 (Vol.62), p. 692–692. DOI: 10.53738/REVMED.2004.62.2476.0692 URL: https://www.revmed.ch/revue-medicale-suisse/2004/revue-medicale-suisse-2476/prise-en-charge-de-l-incontinence-urinaire-de-la-femme-en-medecine-generale
MLA Nau, J., Y. Prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme en médecine générale, Med Hyg, Vol. 62, no. 2476, 2004, pp. 692–692.
APA Nau, J., Y. (2004), Prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme en médecine générale, Med Hyg, 62, no. 2476, 692–692. https://doi.org/10.53738/REVMED.2004.62.2476.0692
NLM Nau, J., Y.Prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme en médecine générale. Med Hyg. 2004; 62 (2476): 692–692.
DOI https://doi.org/10.53738/REVMED.2004.62.2476.0692
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Avancée thérapeutique
31 mars 2004

Prise en charge de l’incontinence urinaire de la femme en médecine générale

DOI: 10.53738/REVMED.2004.62.2476.0692

Achevons ici l’exposé des recommandations que vient de formuler l’Agence nationale française d’accréditation et d’évaluation en santé (Anaes) à l’attention des médecins généralistes, gériatres, gynécologues, masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes sur le thème de l’incontinence urinaire féminine; incontinence urinaire de la femme de plus de quinze ans, non enceinte, à l’exclusion des incontinences urinaires dues à des affections neurologiques et de l’énurésie (Médecine et Hygiène des 10, 17 et 24 mars).

Au chapitre du traitement pharmacologique de l’incontinence urinaire par impériosité, les experts réunis sous l’égide de l’Anaes estiment qu’un traitement par anticholinergique peut être proposé en première intention ou après échec d’un traitement comportemental et/ou d’une rééducation. Attention, ce traitement ne peut être prescrit qu’après élimination d’une infection urinaire et d’une rétention urinaire ainsi qu’en l’absence de contre-indications à l’utilisation des anticholinergiques et en l’absence d’un traitement par anticholinestérasiques déjà en cours. Il peut aussi être associé à la tenue d’un calendrier mictionnel et à des mesures éducatives (répartition des boissons dans la journée, adaptation des horaires de prise des médicaments diurétiques).

«L’oxybutynine ou la toltérodine ou le chlorure de trospium sont recommandés, précisent les experts. Ils ont montré une efficacité modérée, mais significativement supérieure à un placebo pour faire disparaître ou soulager l’incontinence urinaire par impériosité (diminution moyenne d’environ un épisode d’incontinence urinaire par période de 48 heures). Il est probable que la toltérodine et le chlorure de trospium soient mieux tolérés que l’oxybutynine. Même si les trois anticholinergiques ont une autorisation de mise sur le marché pour le traitement de l’incontinence par impériosité, les seuls produits actuellement remboursés par l’assurance maladie sont l’oxybutynine et le chlorure de trospium. L’efficacité maximale de l’oxybutynine, de la toltérodine et du chlorure de trospium étant atteinte après cinq à huit semaines de traitement, il est recommandé de ne pas interrompre le traitement plus tôt si la tolérance est acceptable. En revanche, en cas de mauvaise tolérance, un changement d’anticholinergique est recommandé.»

Ces experts ajoutent qu’il n’existe pas de données dans la littérature pour proposer une durée maximale de traitement tant que la tolérance est acceptable. Compte tenu du risque de rétention vésicale sous oxybutynine, toltérodine et chlorure de trospium, ils recommandent de surveiller l’apparition d’un globe vésical, surtout chez les patientes âgées fragilisées.

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Quelle conduite adopter en l’absence d’efficacité d’un traitement anticholinergique après un ou deux mois ? Dans ce cas de figure, deux possibilités sont à envisager :

  • le traitement anticholinergique a été prescrit après réalisation d’un bilan urodynamique; il est alors proposé d’essayer un nouvel anticholinergique. En cas d’échec du deuxième anticholinergique, un avis spécialisé est recommandé ;
  • le traitement anticholinergique a été prescrit sans réalisation préalable d’un bilan urodynamique («traitement d’épreuve») ; il est alors recommandé de réaliser un bilan urodynamique et de prendre un avis spécialisé pour décider de la suite du traitement.

Dans le cas particulier de la personne âgée fragilisée, les experts proposent en outre:

  • de faire préalablement au traitement une évaluation des fonctions cognitives et de les surveiller au cours du traitement anticholinergique;
  • de réaliser une échographie vésicale par voie sus-pubienne pour éliminer un résidu postmictionnel avant de prescrire un anticholinergique;
  • de diminuer la posologie initiale de l’oxybutynine, de la toltérodine et du chlorure de trospium de moitié par rapport aux posologies indiquées, et pour l’oxybutynine d’espacer les prises (deux prises au lieu de trois, une le matin, une le soir) ;
  • de surveiller particulièrement l’apparition d’un globe vésical.

Qu’en est-il, d’autre part, du traitement de l’incontinence urinaire mixte?

Les experts proposent en première intention:

  • une rééducation périnéo-sphinctérienne isolée ou associée à une électrostimulation fonctionnelle, à un biofeedback ou à des traitements comportementaux, en fonction des symptômes les plus gênants pour la malade, et/ou
  • un traitement anticholinergique.

En l’absence de disparition ou de soulagement de l’incontinence urinaire après une rééducation bien conduite (10 à 20 séances) et/ou d’un traitement anticholinergique pendant cinq à huit semaines, il est recommandé de réaliser un bilan urodynamique et de prendre un avis spécialisé.

Quid, enfin, du traitement de l’incontinence par regorgement ?

Les experts recommandent de prendre un avis urologique pour établir la stratégie des examens complémentaires nécessaires au diagnostic du mécanisme du regorgement et pour décider du type de traitement.

Plus généralement, pour ce qui est de l’information sur les possibilités thérapeutiques à donner, ces experts jugent nécessaire d’informer la patiente des différentes possibilités thérapeutiques afin d’aboutir à une décision partagée. «Le but de cette information, concluentils est de faire comprendre à la patiente que le choix du traitement dépend du type d’incontinence, de la gêne qu’elle ressent et de ses souhaits, en fonction des contraintes thérapeutiques.»

(Fin)

J. Y. Nau

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